Le Rassemblement de Saydet el-Jabal (groupe civil pluriel d’opposition) a estimé que la demande d’une enquête internationale " par le moyen d’une pétition auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies est une demande sur la bonne voie, qui restera toutefois insuffisante et sans effet si elle ne se transforme pas en une revendication nationale globale ".

Le Rassemblement de Saydet el-Jabal, groupe civil pluriel d’opposition, a considéré lundi comme " une nécessité nationale extrême de rassembler les opposants à l’occupation iranienne pour soutenir un candidat unique à la présidentielle ". " La réunion de l’opposition autour de cet objectif ne saurait se faire par des moyens détournés, mais sur la base d’un programme politique commun ", a insisté le rassemblement dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire. Et " c’est ce à quoi œuvrera le Conseil national pour la levée de l’occupation iranienne (groupe allié de Saydet el-Jabal, NDLR) dans les prochains jours en contribuant à tracer le profil du nouveau président de la République ", ajoute-t-il.

" Alors que le rassemblement mise sur les efforts de rassembler l’opposition, il a appelé en même temps, en cas d’échec de ces efforts, à la démission de tous les députés de l’opposition et à la transition vers l’organisation d’une résistance politique à l’occupation iranienne ", selon le communiqué.

L’option du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

En outre, le Rassemblement de Saydet el-Jabal a dénoncé une nouvelle fois l’obstruction continue du processus judiciaire en lien avec l’enquête sur le 4 août 2020.

Il a rappelé avoir été le premier à réclamer une enquête internationale sur la double explosion au port de Beyrouth, dans un communiqué publié au lendemain du drame. À ce stade, le rassemblement a estimé que la demande d’une enquête internationale " par le moyen d’une pétition auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies est une demande juste, qui restera toutefois insuffisante et sans effet si elle ne se transforme pas en une revendication nationale globale ". Le Rassemblement a jugé donc essentiel de " convaincre les différents blocs et groupes parlementaires à adhérer à cette demande en vue de sa réalisation ".

Frontière maritime

Le Rassemblement est également revenu sur la délimitation de la frontière maritime avec Israël.

Sur ce sujet, deux visions totalement différentes se font face: celle du commandant de la Force Qods des Gardiens de la révolution iranienne, Esmail Qaani, et celle du ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib.

" Esmail Qaani a déclaré que le Hezbollah prévoit d’éliminer Israël de l’existence au bon moment. La question est de savoir quand ce moment viendra-t-il, avant ou après la démarcation des frontières ? " a ironisé le Rassemblement.

Et d’ajouter : " Le ministre Abdallah Bou Habib a, quant à lui, affirmé au nom de l’État libanais qu’il y a des progrès dans les négociations sur la démarcation des frontières. Il faut savoir dès lors si l’État libanais est derrière le Hezbollah et Qaani, ou si c’est le Hezbollah qui est derrière l’État, comme le prétend son secrétaire général? " " Qui de Abou Habib ou Qaani le peuple libanais devrait croire? " s’est encore interrogé le Rassemblement de Saydet el-Jabal.

Réagissant enfin à l’attaque d’envergure menée par Israël contre la bande de Gaza depuis vendredi dernier, le Rassemblement a regretté que " le sang des Palestiniens se soit transformé en boîte aux lettres entre les Israéliens en période électorale et entre l’Iran et les États-Unis ", notant que " les peuples de la région au Liban, en Palestine, en Irak, en Syrie et au Yémen, c’est-à-dire dans les pays sous occupation, méritent mieux que ce sort misérable. "