Au lendemain des menaces proférées contre l’ambassade d’Arabie saoudite au Liban, le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a adressé mercredi deux notes aux Forces de sécurité intérieure et à la Sûreté générale appelant les premiers à "mener les enquêtes nécessaires pour arrêter et déférer devant la justice toute personne qui serait impliquée dans cette affaire". M. Maoulaoui a demandé en outre à la Sûreté générale de lui "remettre les listes des personnes qui sont entrées et sorties du Liban" récemment.

Le mardi 23 août, un message vocal avait circulé sur les réseaux sociaux émanant d’un homme qui a menacé de mener une attaque terroriste contre l’ambassade d’Arabie saoudite. Selon un communiqué du bureau de presse de M. Maoulaoui, cet homme serait Ali ben Hachem ben Salman al-Hajji, un Saoudien, qui fait l’objet de poursuites par les autorités saoudiennes pour actes terroristes. D’après certaines informations, il vit au Liban et serait membre de l’opposition saoudienne.

Commentant ces menaces, l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, a affirmé que le terrorisme "émane de l’extrémisme". De son côté, Élias Hankache, député Kataëb, a assuré que rien ne fait peur "au Royaume, à l’ambassade et à l’ambassadeur". Melhem Riachi, député des Forces libanaises, a quant à lui estimé que "l’atteinte à l’ambassade d’Arabie saoudite est une atteinte aux intérêts supérieurs au Liban et à ses amitiés profondes".