Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a annoncé mardi que des mesures ont été prises pour lutter contre une éventuelle épidémie de choléra au Liban, où jusqu’à lundi, 18 cas ont été signalés, principalement parmi les réfugiés syriens: 14 au Liban-Nord et 4 à Baalbeck-Hermel.

Ces mesures consistent à "assurer le courant électrique aux stations de pompage d’eau et usines d’épuration des eaux usées, en coopération avec les partenaires internationaux", a expliqué le Dr Abiad, à l’issue de la réunion ministérielle qui s’est tenue au Grand Sérail, sous la présidence du Premier ministre sortant Najib Mikati. Le Dr Abiad a souligné que des produits chimiques pour stériliser l’eau seront également distribués aux Offices de l’eau, aux municipalités et aux distributeurs de citernes d’eau. Cette opération sera organisée en coopération avec le ministère de l’Intérieur, la Croix-Rouge libanaise et d’autres ONG.

La commission ministérielle envisage également de lancer un appel à la communauté internationale, en particulier aux agences onusiennes qui s’occupent des déplacés (HCR et Unrwa), pour qu’elle "assume ses responsabilités" vis-à-vis des déplacés en leur assurant un environnement sain "de manière à limiter les impacts négatifs sur le pays hôte". Dans ce contexte, M. Mikati présidera une réunion mercredi avec des responsables de ces organisations internationales.

Au nombre des mesures également: accélérer le versement des dus aux municipalités et aux employés des hôpitaux publics; demander au ministère de l’Agriculture de mener les tests nécessaires pour s’assurer de la salubrité des produits agricoles importés et locaux; renforcer le contrôle sanitaire aux frontières; assurer, avec l’aide de l’Organisation mondiale de la santé, le vaccin contre le choléra aux prisonniers; mener des campagnes de sensibilisation sur les modes de transmission et de prévention du choléra.

Le ministre sortant de la Santé devrait tenir une conférence de presse jeudi pour faire le point sur la situation, à l’issue de la réunion de la cellule de crise, mise en place au sein du ministère.