La Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL) a annoncé que le 8 février sera une journée de grève dans tout le pays.

Elle a pour ce faire organisé lundi matin une réunion avec le président du Syndicat des transporteurs routiers, Bassam Tlaiss et le président de la CGTL, Béchara el-Asmar.

À l’issue de la réunion, M. Tlaiss a exprimé sa solidarité envers les chauffeurs du secteur public, indiquant que " ce secteur, l’un des plus vitaux du pays, est celui qui est le plus touché par la crise ". Il a dans ce cadre appelé le Premier ministre sortant Najib Mikati " à prioriser le dossier des transports et le placer à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil des ministres. "

M. Asmar a de son côté annoncé qu’à la lumière de cette insurmontable crise, " le Conseil exécutif de la CGTL se réunira mercredi et qu’il annoncera une grève sur tout le territoire libanais ", prévue pour le 8 février, avec la participation des syndicats des secteurs public et privé, les hôpitaux publics, la coordination syndicale, les syndicats d’enseignants et des professions libérales.

M. Asmar a également souligné que " la revendication principale demeure celle d’élire immédiatement un président de la République " capable de mettre en œuvre un vrai redressement du pays. Il a en revanche tenu à préciser que les routes ne seront pas bloquées. " Nous appelons les services de sécurité à protéger les rassemblements, et nous appelons tout le monde à se préparer à cette grève, " a-t-il conclu.

Cependant, au cours de la réunion de la CGTL lundi matin, une altercation avait eu lieu, après la demande de certains membres de la Fédération des syndicats des transports de retirer le portrait de l’ex-président de la République Michel Aoun, encore affiché dans la salle de réunion. Une demande qui a aussitôt été refusée par la CGTL, ce qui a provoqué une confrontation entre les participants à la réunion.