Le Secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État du Vatican. l’archevêque Paul Richard Gallagher, est arrivé lundi soir à Beyrouth, où il doit entamer mardi une visite officielle.

Si elle inclut des entretiens avec les dirigeants libanais, notamment le président de la République, Michel Aoun, le Premier ministre, Nagib Mikati, et le président de la Chambre, Nabih Berry, ainsi qu’avec les responsables religieux des différentes communautés, la visite de Mgr Gallagher dépasse néanmoins le contexte d’une simple visite politique stricto sensu dans le contexte de crise sévère et sans précédent que le Liban traverse actuellement.

C’est un message beaucoup plus symbolique, profond, voire même ontologique, celui d’une “autre politique”, que l’émissaire vaticanais souhaiterait transmettre, loin des préoccupations de la petite politique libanaise ou de projets relatifs à une visite potentielle du pape au Liban: celui de l’attachement du Saint-Siège à la formule du “Liban message” de Jean-Paul II, aux résultats du synode pour le Liban et de l’Exhortation apostolique, et, plus largement, à la déclaration d’Abou Dhabi entre le Vatican et l’Université d’al-Azhar.

Mgr Gallagher doit prendre part dès le 2 février à un symposium de trois jours organisé à l’Université du Saint-Esprit Kaslik sous le titre: “Le pape Jean-Paul II et le Liban comme message ".

Le responsable vaticanais a été reçu à son arrivée à l’Aéroport de Beyrouth par l’ambassadeur du Liban au Saint-Siège, Farid Élias el-Khazen et le nonce apostolique, Mgr Joseph Spiteri.

L’occasion pour M. Khazen de rappeler que les Libanais ont une responsabilité dans le fait de garantir la pérennité de la formule de Jean-Paul II, que François a reprise à son compte.

“En dépit de toutes les crises et de toutes les catastrophes, il existe une spécificité libanaise qui n’existe nulle part ailleurs, surtout dans la région. Les crises actuelles du Liban ne sont pas liée à la gestion du vivre-ensemble, mais à l’échec dans la gestion de la chose publique”, a indiqué l’ancien député du Kesrouan, en soulignant l’attachement du pays au modèle du vivre-ensemble.