Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et son homologue britannique, Keir Starmer, sont convenus, vendredi, de l’importance d’un "cessez-le-feu immédiat" et de la nécessité d’entreprendre des "négociations pour parvenir à une solution", les tensions entre le Hezbollah et Israël s’exacerbant depuis que la guerre a pris un autre tournant.

À l’issue d’un entretien qui a réuni les deux responsables en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui se tient à New York, M. Mikati s’est penché sur la question d’une "trêve avec Israël" et sur les "voies diplomatiques" qui permettraient une désescalade du conflit.

Il convient de rappeler que M. Starmer avait appelé, depuis la tribune de l’ONU, le Hezbollah et Israël à "sceller un accord immédiat de cessez-le-feu", les exhortant à "arrêter la violence".

M. Mikati, lui, poursuit ses réunions diplomatiques à New York, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre au Liban. Il a, dans ce contexte, rencontré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, avec lequel il s’est attardé sur "la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies" et sur les "efforts déployés par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul), pour le maintien de la stabilité".

Le chef de l’Exécutif s’est, par ailleurs, entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a déclaré avoir discuté avec M. Mikati de la "situation dangereuse au Liban-Sud et de son impact sur les civils". Elle a, dans le même ordre d’idées, étroitement lié la question de la solution diplomatique à celle d’un cessez-le-feu immédiat, "conformément aux résolutions des Nations unies". "Nous continuerons de soutenir le peuple libanais", a-t-elle ajouté.

Avec M. Mikati, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a mis l’accent sur les initiatives menées par la France en faveur d’un cessez-le-feu. "Nous pouvons encore éviter la guerre et il est inacceptable que des victimes parmi les civils soient signalées", a-t-il affirmé, avant d’annoncer qu’il se rendrait au Liban pour poursuivre ses démarches.

Le chef du gouvernement intérimaire a, en outre, remercié la Jordanie pour son soutien continu, après s’être réuni avec le ministre des Affaires étrangères du Royaume hachémite, Ayman Safadi.

Il s’est, de plus, entretenu avec une délégation du Groupe d’action américain pour le Liban (ATFL), présidé par l’ambassadeur Edward Gabriel.