L’armée israélienne a mené, mardi, des bombardements meurtriers sur plusieurs secteurs de la bande de Gaza, les plus violents ayant touché la ville de Rafah dans le sud du territoire palestinien dévasté par plus de huit mois de guerre.

Même si l’intensité des frappes israéliennes et des combats contre le Hamas palestinien est moindre depuis l’annonce, dimanche, d’une pause humanitaire dans une zone de Gaza, la défense civile locale a annoncé la mort de 13 Palestiniens dans des bombardements israéliens sur le camp de Nousseirat (centre).

Toute la nuit, le bruit d’explosions a été entendu à Rafah, cible d’intenses tirs d’artillerie, selon un correspondant de l’AFP sur place. Des affrontements ont opposé combattants palestiniens et soldats dans plusieurs quartiers.

Dans le centre du territoire palestinien, où les quelque 2,4 millions d’habitants sont assiégés par l’armée israélienne, 13 Palestiniens ont été retirés des décombres de deux habitations touchées par des frappes israéliennes dans le camp de Nousseirat, a indiqué la Défense civile.

Des obus et des raids aériens ont également visé le camp de réfugiés d’Al-Bureij, Deir al-Balah (centre) et Gaza-Ville (nord), d’après des témoins.

Malgré les multiples efforts et pressions de la communauté internationale, y compris des États-Unis, un allié d’Israël, pour cesser les hostilités, la perspective d’un cessez-le-feu semble lointaine, les protagonistes campant sur des exigences intangibles.

M. Netanyahou veut poursuivre la guerre jusqu’à la défaite totale du Hamas et la libération de tous les otages, alors que le mouvement palestinien exige un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien total de Gaza. Un plan de trêve annoncé le 31 mai par le président Joe Biden est resté jusque-là lettre morte.

En annonçant dimanche une pause quotidienne "de 08H00 à 19H00" (05H00 à 16H00 GMT) jusqu’à nouvel ordre afin de faciliter l’acheminement de l’aide dont les Gazaouis ont cruellement besoin, l’armée israélienne a d’ailleurs affirmé que ses opérations ne cesseraient pas.

L’ONU, tout en saluant cette mesure, a réclamé la levée "de tous les obstacles" à l’acheminement de l’aide.

Kerem Shalom est devenu l’unique passage pour l’aide humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine selon l’ONU, depuis que l’armée a lancé son offensive terrestre à Rafah le 7 mai et pris le contrôle du poste-frontière avec l’Égypte.