Nombreux sont ceux ou celles qui ne veulent pas que la réalité change, qui ne souhaitent pas se rappeler que les événements malencontreux successifs ont représenté une menace et nous ont conduit au désastre et chaos actuels que la population libanaise subit de plein fouet, toute seule. Certains continuent d’afficher leur mauvaise foi et ne veulent toujours pas voir qu’un banquier, par définition, à part son capital social, travaille, s’enrichit ou s’appauvrit avec l’argent des autres…

On pense au départ des Palestiniens du Liban dans les années 80 lorsqu’ils avaient emporté avec eux leurs dépôts et mis fin aux flux de capitaux qui leur parvenaient; au terrible assassinat du Premier ministre Rafic Hariri en 2005; à la guerre de 2006 avec Israël; à la fameuse réunion ou sommet de Doha, au Qatar, qui avait pavé la voie à l’élection d’un nouveau président de la République; aux hostilités et violences en Syrie à partir de 2011 et à l’exode vers le Liban d’environ un million et demi de réfugiés syriens; puis successivement à partir de 2012, à des gouvernants qui œuvrent et jouent au blocage des séances du Conseil des ministres selon leur humeur; à un Liban gouverné par un chef de l’État sans gouvernement ou, au contraire, après le départ du président Michel Sleiman, à la présence d’un gouvernement sans président et même parfois aux deux pôles de l’État jouant la chaise vide.

N’oublions pas non plus la séquestration du Premier ministre Saad Hariri au royaume d’Arabie saoudite et, pour terminer, la fameuse cerise sur le gâteau: la conférence internationale de Paris qui a débouché sur le projet CEDRE, au début du mandat du président Michel Aoun, projet qui prévoyait des réformes qui ne sont jamais apparues. Mythe ou réalité? Telle est notre réflexion aujourd’hui.

Entre 2011 et 2018, le pays n’a été gouverné que 19 mois seulement.

Au milieu de tout cet imbroglio, nous constatons que la vie et l’existence de la population ne dépend plus que de trois facteurs! Ceux-là mêmes qui ont contribué à assurer, dans un silence noble, la survie de tous durant les dernières décennies: l’armée et les Forces de sécurité intérieure d’abord, la Banque du Liban avec le gouverneur et son équipe qui ont assumé le pilotage des finances du pays en terrain miné, en l’absence de gouvernants, et enfin les émigrés, de père en fils, grâce à leur confiance totale en la mère patrie, foyer de leurs ancêtres, qui n’ont jamais cessé leurs transferts de fonds.

Au fait, je souhaiterai attirer l’attention sur le fait qu’une dette solide faite au pays s’appelle communément dette souveraine. Le Liban est un pays riche, très riche par ses forces vives et ses émigrés. Il suffit de l’unité de tous et rien qu’une bonne gestion, malgré les bâtons dans les roues. Il s’en sortira comme toujours, que certains le souhaitent ou pas.

*Association des hommes d’affaires libanais de France (HALFA)

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