Le Parlement libanais a adopté, mardi, lors de la séance tenue au palais de l’Unesco, les amendements à l’accord conclu entre le Liban et la Banque mondiale (BM) visant à mettre en place le programme d’aide sociale aux familles défavorisées (ESSN – Emergency Social Safety Net).

Selon les estimations de la BM, au premier semestre de l’année 2020, 45% des ménages libanais, c’est-à-dire 1,7 million de personnes, vivaient dans la pauvreté.
Ce projet, financé par la BM sous forme de prêt bonifié d’une valeur totale de 246 millions de dollars américains, s’étale sur trois ans. Il vise à fournir des transferts monétaires ainsi qu’un accès aux services sociaux, aux populations libanaises les plus démunies, touchées par la crise économique et par celle du Covid-19.

L’ESSN a pour objectif principal de freiner l’augmentation de l’extrême pauvreté en augmentant le nombre des bénéficiaires et de lutter contre le décrochage scolaire dans les écoles publiques des enfants âgés de 13 à 18 ans, moyennant des transferts monétaires et un accès aux services sociaux. L’ESSN vise également à mettre en place un système national de filet de sécurité sociale (SSN) durable susceptible de faire face à d’éventuelles crises. La mise en place d’un Registre national social constitue l’une des principales composantes du SSN. Cela servira d’une passerelle aux personnes susceptibles de bénéficier d’un ou de plusieurs programmes sociaux, à la suite d’une évaluation de leurs besoins et de leurs conditions de vie.

L’ESSN vise aussi à améliorer le Programme national de ciblage de la pauvreté (National Poverty Targeting Program – NPTP) du gouvernement lancé en 2011 avec l’assistance financière et technique de la Banque mondiale. Il se basera à cet effet sur l’expérience du NPTP au cours des dix dernières années.

L’ESSN viendra également en aide à d’autres groupes vulnérables notamment les personnes âgées, les personnes souffrant de handicap, ainsi que les ménages gérés par des femmes.