À l’heure où le Liban s’enlise encore plus dans la crise économique, certains établissements scolaires ont imposé une augmentation mensuelle en dollars " frais " aux scolarités. C’est le cas notamment du Collège international des antonins, à Mar Roukoz à Dékouané, qui a exigé une augmentation de 550.000 livres sur une durée de neuf mois, jusqu’après la fin de l’année scolaire. Selon les directeurs de l’établissement, cette mesure leur permettra d’augmenter les enseignants.

La décision a provoqué la colère des parents dont certains ont tenu un rassemblement mardi devant l’établissement. L’accès à l’enceinte du collège pour rencontrer les responsables leur a été interdit. Pour les disperser, ces derniers ont fait appel aux forces de sécurité.

De son côté, le Collège Jesus and Mary à Raboué a publié un communiqué annonçant que les enseignants se sont engagés à interrompre la grève et à " reprendre les cours sans interruption jusqu’à la fin de l’année scolaire ". Parallèlement, " une caisse provisoire de soutien aux enseignants sera mise en place jusqu’au 30 septembre de l’année en cours et sera alimentée par une somme mensuelle d’une valeur de 40 dollars ‘frais’ que verseront les parents pour chaque élève inscrit à l’établissement ". Selon le document, cet argent permettra d’accorder un " supplément mensuel de 100 dollars aux enseignants à partir de janvier jusqu’en septembre ". De plus, " l’établissement s’engage à payer aux enseignants des frais de transports d’une valeur de 65.000 livres par jour ".

La crise des enseignants a été par ailleurs au centre d’une réunion mardi entre le Premier ministre Najib Mikati et le ministre de l’Éducation Abbas Halabi, en présence de la présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, Bahia Hariri. Il a été décidé de suivre de près les revendications des Ligues des enseignants et celles des enseignants du secteur privé.