Le ministre libanais de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé une saisie de drogue dans des caisses de jus en poudre, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, veut connaître l’expéditeur.

Le ministre libanais de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé jeudi une nouvelle saisie de près de douze tonnes de drogue dissimilée dans des caisses de jus en poudre destinées au Soudan "première étape" d’un itinéraire qu’il n’a pas précisé. M. Maoulaoui n’a pas donné de précision sur la destination finale ni sur l’expéditeur. Quid de la source d’origine? s’est empressé de demander le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. "La drogue est-elle tombée du ciel?" a-t-il ironisé sur Twitter.

Selon les explications fournies par le ministre de l’Intérieur sur Twitter, "le bureau de lutte contre les stupéfiants a réussi en coopération avec la brigade de lutte contre les stupéfiants au sein des douanes libanaises à mettre la main sur près de 12 tonnes de drogue cachées dans des caisses qui devaient être envoyées au Soudan, première étape" d’une destination qu’il n’a pas précisée.

Le ministre a précisé que "les investigations se poursuivent afin d’élucider les circonstances de ce trafic", en assurant qu’"aucun effort ne sera épargné pour déjouer toutes tentatives d’envoi de drogue", via le Liban.

Sur son compte Twitter, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a rapidement réagi à l’annonce faite par Bassam Maoulaoui, en demandant notamment à connaître "la source d’origine" de ce trafic. "La saisie de cette quantité de drogue destinée au Nigéria ne règle pas le problème. La police judiciaire a annoncé le pays destinataire mais pas l’expéditeur", a-t-il commenté avant d’ajouter: "Cette nouvelle cargaison de Captagon est-elle tombée du ciel au port de Beyrouth ou bien provient-elle de quelque part au Liban? C’est là la question fondamentale." Selon lui, "si l’État libanais ne résout pas le problème au niveau du destinateur, il ne pourra pas régler le problème de trafic de drogue en direction des pays arabes".

Il y a lieu de relever dans ce contexte que les autorités libanaises qui ont intensifié leurs efforts pour freiner le trafic de drogue à partir du Liban en direction des pays arabes, se gardent de donner la moindre information sur les expéditeurs et les fournisseurs de Captagon. De temps en temps, elles annoncent des perquisitions dans des centres de fabrication de cette amphétamine, situés notamment dans la Békaa, sans jamais révéler l’identité de ceux qui les possèdent ou les gèrent.

Selon divers rapports de sécurité et les accusations des pays du Golfe – dont les relations avec le Liban se sont détériorées à cause, entre autres raisons, de l’envoi de drogue sur leurs territoires – les commanditaires de ce trafic sont le régime syrien de Bachar el-Assad et le Hezbollah, en proie à des difficultés financières à cause des sanctions imposées par les États-Unis sur la Syrie et l’Iran, parrain du Hezbollah.

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