Des habitants et des employés de Dora et Bourj Hammoud ont observé mardi soir un sit-in en guise protestation contre la construction de réservoirs de gaz dans la région. Ils ont mis en garde contre une nouvelle explosion similaire à celle survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020.

" La présence de tels réservoirs est effrayante ", a déclaré Léon Sioufi au nom des protestataires. Soulignant que chacun des réservoirs permet de stocker 5.000 mètres cubes de gaz, il a affirmé qu’ils " renferment un autre genre de nitrate d’ammonium qui échappe à tout contrôle et qui, de surcroît, se trouve dans une région à forte densité démographique ".

Ce qui représente " un danger sécuritaire ". " Au cas où ils explosent, la destruction qu’ils provoqueront sera plus importante que celle ayant résulté de la catastrophe du 4 août, puisqu’elle peut s’étendre à Broummana et à Dbayé, ajoute M. Sioufi. Elle pourra même détruire la moitié de la capitale. " Et d’insister : " Ces réservoirs sont d’autant plus dangereux que le gaz peut s’enflammer facilement. "

De son côté, le Mouvement écologique libanais (LEM) a appelé les autorités concernées à élaborer un plan directeur pour les régions dans lesquels se trouvent les compagnies de gaz et de pétrole, dans le cadre duquel seront identifiées les zones qui peuvent être utilisées pour stocker ces matières, loin des habitations et des commerces.

Dans un communiqué, le LEM a noté qu’un tel plan aurait été élaboré par le mohafez du Mont-Liban. " Nous appelons les responsables à organiser une rencontre qui réunira toutes les parties concernées afin de discuter le plan directeur de manière à assurer la continuité du travail de ce secteur vital et à préserver la santé et la sécurité des citoyens ", a souligné le LEM.