La sécurité alimentaire est l’objet de la réunion ce jeudi au grand sérail entre le ministre de l’Economie Amine Salam et le Premier ministre Najib Mikati. M. Salam a voulu rassurer le chef du gouvernement surtout suite aux rumeurs concernant la pénurie de blé pour fabriquer du pain. M. Salam a déclaré à l’issue de la réunion " Nous avons des stocks de blé suffisants qui subviennent à nos besoins pour un mois ou un mois et demi.

Nous tenons à éviter l’insuffisance. Nous sommes en contact avec plusieurs pays, dont les États-Unis d’Amérique qui ont exprimé leur volonté de nous aider au cas où nous serions obligés d’importer de grandes quantités ". Puis il a rappelé que " le Conseil des ministres a convenu la semaine dernière d’accorder à la Direction des céréales et des betteraves sucrières du ministère de l’Économie l’approbation d’acheter 50 000 tonnes de blé à l’étranger pour garantir une réserve  en plus des stocks dont nous disposons pour couvrir un mois supplémentaire".

Il a souligné qu’à l’approche du Ramadan, une consommation supérieure de denrées alimentaires est probable. " Nous entendons parler d’une crainte de pénurie de certains aliments comme les huiles, le sucre, etc. " M. Salam a alors dévoilé qu’il s’est entretenu hier, au sein de son ministère avec des représentants du secteur privé dont des propriétaires de supermarchés, moulins, boulangeries, et marchands de bétails, volailles, produits laitiers et fromages. " Nous sommes parvenus à un accord selon lequel ils continueront à assurer les quantités dont ils disposent, et nous continuerons à coopérer avec eux afin qu’il n’y ait pas d’interruption sur les marchés ", a-t-il affirmé.

Il a appelé les citoyens à ne pas paniquer. " L’aide existe, le soutien international est présent. Le gouvernement et le ministère de l’Economie travaillent ", a-t-il insisté.

Cependant, il a mis en garde les commerçants contre la manipulation des prix et les infractions surtout à la lumière du conflit russo-ukrainien. " Nous avons commencé à recevoir des informations selon lesquelles certains commerçants ont commencé à monopoliser l’huile, la farine et le sucre ", a-t-il déploré. En évoquant l’appui du chef du gouvernement, il a souligné : " Je suis en contact avec toutes les instances judiciaires, et nous considèrerons cette question comme une infraction pénale. Interdire la nourriture est un crime, et le ministère de l’Économie sera à l’affût de cette affaire ".