Haniya Badoui, une cheikha druze âgée de 71 ans avait été arrêtée jeudi en rentrant d’Israël. Elle devait être libérée vendredi en soirée.

Vendredi en soirée, Haniya Badoui, une cheikha druze âgée de 71 ans, arrêtée la veille alors qu’elle rentrait d’Israël, a été libérée au terme de multiples efforts déployés dans ce sens, notamment par le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, le chef du Parti démocratique, Talal Arslane, et le chef du parti Tawhid, Wi’am Wahhab. Les trois hommes étaient entrés en contact à cet effet avec le Premier ministre, Najib Mikati, le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, ainsi que le procureur général près la cour de cassation, Ghassan Oueidate.
De leur côté, des cheikhs druzes ont observé vendredi soir un sit-in devant l’hôpital militaire, à Badaro, où elle était arrêtée, dénonçant l’arrestation de la cheikha. C’est M. Wahhab qui a annoncé sa libération en soirée dans un message vocal.

Haniya Badoui avait été arrêtée sur instruction du juge Fadi Akiki, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, " bien qu’elle n’ait pas commis un délit qui nécessite son arrestation ", d’après un communiqué du Parti démocratique, qui a dénoncé " l’arrestation d’une femme de son âge et statut religieux ". " C’est une première ", a déploré le parti.

Dans les détails, Haniya Badoui vivait avec son mari, d’origine arabe, en Israël. Après le décès de son époux, elle a décidé de rentrer au Liban pour vivre avec sa famille, dans son village de Hasbaya. Selon la chaîne télévisée al-Jadeed, elle est rentrée au Liban par le poste-frontier de Naqoura, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge libanaise. Toujours selon des sources citées par al-Jadeed, elle ne fait pas l’objet de soupçons d’ordre sécuritaire.