En attendant la sécurisation d’un marché alternatif, le ministre de l’Industrie Georges Bouchikian a annoncé un rationnement de la farine. Le but: préserver les stocks, dont une grande partie est fabriquée à partir de blé ukrainien. En première ligne, les fours à pain sont contraints de ralentir leur rythme de production.

La guerre menée par la Russie en Ukraine porte un énième coup à la sécurité alimentaire au Liban. Et pour cause: environ 60% des besoins du pays en blé sont assurés par l’Ukraine, dont les ports sont désormais à l’arrêt. Face à l’ampleur de la situation, le ministre de l’Industrie Georges Bouchikian a annoncé récemment un rationnement des stocks de farine en attendant la sécurisation d’un marché alternatif. Sa vente est désormais réservée aux producteurs de pain arabe. En première ligne de cette nouvelle crise, nombre de boulangeries sont donc contraintes de ralentir leur rythme de production.

Double peine
Pour autant, si les boulangeries occidentales et les pâtisseries n’utilisent pas ou peu de farine fabriquée à partir de blé ukrainien, elles se heurtent à un autre problème. L’augmentation du prix du carburant se répercute directement sur le prix de la farine, en partie importée de France. Un coût qui risque à son tour de se répercuter sur les prix de vente.