Le syndicat des journalistes a commis un grave impair en s’attribuant le jeudi 10 mars un rapport sur la liberté d’expression et les violations survenues au cours de 2021 établi par le Centre pour la défense de la liberté de la presse et de la culture SKeyes.

Le syndicat des journalistes a commis un grave impair en s’attribuant le jeudi 10 mars un rapport sur la liberté d’expression et les violations survenues au cours de 2021 établi par le Centre pour la défense de la liberté de la presse et de la culture SKeyes. Sur son site Web, SKeyes a dénoncé ce plagiat, soulignant qu’il s’agit d’une " preuve supplémentaire du niveau " auquel est tombé le syndicat.

" Comment un tel syndicat peut-il préserver les droits des journalistes ? " s’est demandé SKeyes, insistant sur la nécessité de défendre la propriété intellectuelle.
SKeyes souligne en outre qu’en plagiant le rapport, les responsables au sein de la commission des libertés du syndicat des journalistes " ont omis de supprimer les violations " qui n’ont pas été commises à l’encontre des journalistes, mais contre des personnes qui travaillent d’autres domaines comme les acteurs, les activistes…
Plus encore, les auteurs du rapport ont omis d’ajouter le mois de février 2021 à ce rapport. Or c’est au courant de ce mois, " que le crime le plus odieux contre la liberté de la presse a été commis en assassinant l’écrivain, activiste et éditeur Lokman Slim ", insiste SKeyes.

SKeyes a en outre dénoncé la " sélectivité " dans le plagiat. Il a souligné dans ce cadre qu’en reprenant les violations contre les journalistes enregistrées au cours du mois de septembre 2021, le syndicat a supprimé l’information qui se rapporte à la journaliste de la chaîne al-Jadeed Layal Saad. Cette dernière a été " interdite d’accès au palais de Baabda pour couvrir les activités du président de la République " Michel Aoun, " parce qu’un mois plus tôt, elle a omis d’utiliser le mot son excellence en évoquant le chef de l’État dans une conversation avec ses collègues ". SKeyes a constaté la suppression d’une autre information, celle relative à la demande déposée par le syndicat des journalistes devant le juge des référés pour interdire les activités du rassemblement du syndicat alternatif de la presse. Une demande qui a été rejetée par le juge unique civil. " Donc, toute violation à l’encontre d’un(e) journalistes qui ne plaît pas au syndicat a été supprimée lors du plagiat ", a conclu SKeyes.