Les employés de l’hôpital universitaire Rafic Hariri réclament qu’une partie de leur salaire soit versée en dollars frais.

Les employés de l’hôpital universitaire Rafic Hariri ont observé lundi un sit-in en guise de protestation contre leurs conditions de travail. Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais, Béchara Asmar, qui a pris part au sit-in, a appelé la direction de l’hôpital à "verser une partie des salaires des employés en dollars frais".

M. Asmar a en outre appelé le gouvernement et le ministère de la Santé à "soutenir les hôpitaux" et à "nommer un conseil d’administration de l’hôpital Hariri, ainsi qu’un directeur général titulaire qui œuvreraient au redressement de cet établissement, à l’ombre de la crise".

De son côté, Bassam Akoum, membre du comité des employés de l’hôpital Hariri a affirmé que le "sit-in se poursuivra". Il a rappelé que celui-ci a été organisé "après que la direction a ignoré les revendications des employés qui appellent à ce qu’une partie de leurs salaires soit versée en dollars frais ou son équivalent en livres libanaises au taux de la plateforme Sayrafa".

Par ailleurs, le président du syndicat des propriétaires des hôpitaux privés, Sleiman Haroun, a mis en garde contre l’effondrement du secteur hospitalier. Dans une interview accordée à la Voix du Liban, il a souligné que plusieurs établissements ont déjà mis la clé sous la porte et que d’autres ne tarderont pas à le faire. Il a en outre noté que la Caisse nationale de sécurité sociale a un gros déficit et ne peut pas, par conséquent, couvrir les frais de la facture hospitalière selon les tarifs actuels.