Dans un pays ou les crises se multiplient, les plaintes des enseignants du secteur public sont ignorées.

Les enseignants du secteur public dénoncent l’absence de responsabilité ainsi que la négligence totale du ministère de l’Éducation.

Le comité des enseignants contractuels de l’enseignement primaire dans le secteur public a dénoncé lundi "l’absence du ministère de l’Éducation", qui tarde à soutenir les lois qui protègent les droits de ces contractuels.

"Plus de deux mois après avoir approuvé une augmentation des tarifs de transport au bénéficie des contractuels, cette décision (prise en Conseil des ministres en janvier) reste toujours lettre morte, les responsables au ministère de l’Éducation tardant à l’exécuter", a déclaré le comité dans un communiqué. Plus encore, il affirme que "le ministère n’a toujours pas transféré la prime mensuelle d’une valeur de 90 dollars aux comptes des contractuels". "Le ministre de l’Éducation est conscient de cette négligence, mais il ne demande pas des comptes", a déploré le comité, soulignant qu’il a sollicité à plusieurs reprises un rendez-vous auprès du ministre Abbas Halabi. En vain.

Dans ce cadre, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Najat Rochdi, a déclaré que les agences onusiennes au Liban, avec le soutien de leurs partenaires internationaux, "ont apporté un soutien à l’ensemble du secteur pédagogique". "Nous sommes conscients de la situation difficile à laquelle sont confrontés les enseignants et nous soutenons le ministère de l’Éducation pour améliorer les conditions dans les écoles, tant pour les enseignants que pour les enfants", a-t-elle précisé.

Mme Rochdi a expliqué que les agences onusiennes collaborent en étroite collaboration avec le ministère de l’Éducation "afin de s’assurer que les enseignants contractuels reçoivent leurs droits". " Cependant, nous attendons toujours que le ministère fournisse à l’Unicef les documents et les données afin de verser leurs dus aux enseignants de la deuxième équipe, pour les heures effectuées jusqu’à présent dans le cadre de l’année scolaire 2021-2022, a-t-elle déploré. Les agences des Nations unies et la communauté internationale n’ont aucune responsabilité dans le retard de paiement".

La coordinatrice de l’ONU a précisé dans ce cadre que l’Unicef, et grâce à un financement de l’Union européenne et de l’Allemagne, soutiennent l’enseignement de 336.000 enfants libanais et près de 198.000 enfants étrangers dans les écoles publiques.