Le meneur Thomas Heurtel, qui n’est plus sélectionnable en équipe de France après avoir rejoint un club russe cette saison, n’est pour autant pas définitivement " rayé " chez les Bleus, a déclaré mardi le manager Boris Diaw, tempérant ainsi des propos récents du président de la Fédération.

Jean-Pierre Siutat avait indiqué le 1er novembre à L’Equipe que Heurtel ne reviendrait pas en équipe de France après s’être engagé cet été sur l’honneur, comme tous les internationaux à la suite de la guerre en Ukraine, à ne pas rejoindre un club russe ou bélarusse. Moins de deux mois plus tard, le Zenith Saint-Pétersbourg officialisait son recrutement.

" On pourra discuter de ceux déjà en Russie qui n’avaient pas signé l’attestation (Livio Jean-Charles au CSKA Moscou et Louis Labeyrie à l’Unics Kazan) mais concernant Thomas, à qui on avait clairement présenté les choses, il n’a pas respecté son engagement. À date, pour moi, je considère qu’il n’y sera plus (en équipe de France). C’est terminé " avait déclaré Siutat au quotidien sportif.

Heurtel, médaillé d’argent de l’Euro avec les Bleus en septembre, a signé pour une année plus une autre en option avec son nouveau club russe.

Pourrait-il dès lors redevenir sélectionnable l’été prochain, en vue du Mondial-2023 (25 août-10 septembre) en cas de qualification des Bleus, et des JO 2024 de Paris, si jamais il n’activait pas son année supplémentaire?

" On n’est pas encore là-dessus. On peut seulement parler de maintenant, pour le futur il y aura des décisions à prendre " a répondu Diaw lors d’un point de presse à Nanterre, où les Bleus préparent deux rencontres de qualification au Mondial-2023, jeudi en Lituanie puis lundi à Pau contre la Bosnie-Herzégovine.

Relancé sur le fait de savoir si Heurtel n’était dès lors pas définitivement rayé des rangs des Bleus, Diaw a rétorqué : " Ni rayé, ni en équipe de France non plus. "

Heurtel, 33 ans, avait indiqué le 10 octobre n’avoir " complètement rien à foutre " des critiques sur sa décision de rejoindre le Zénith Saint-Pétersbourg.