Tout frais champion d’Afrique, le Sénégal doit retrouver ses vertus pour remonter la défaite subie en Egypte (1-0), l’adversaire qu’il a vaincu en finale de CAN, mardi à Dakar pour le barrage retour de la Coupe du monde.

" J’ai dit à mes joueurs de relever la tête, (…) de rester calmes et sereins et surtout d’avoir confiance en nous ", a lancé Aliou Cissé sitôt la défaite du Caire consommée.

Le sélectionneur a vu ses Lions progresser depuis six ans qu’il est sur le banc, jusqu’à enfin décoller leur étiquette d’éternels " losers " en remportant leur première Coupe d’Afrique, justement contre l’Égypte (0-0, 4 t.a.b. à 2), le 6 février dernier à Yaoundé.

Ce score ne suffirait pas mardi pour renverser l’aller et disputer un troisième Mondial, après 2002 et 2018, mais le coach estime que son équipe a appris de ses déboires passés. Comme son échec en finale de la CAN trois ans plus tôt contre l’Algérie (1-0), ou son élimination au Mondial russe au nombre de cartons jaunes, pour une défaite contre la Colombie (1-0) avec un but encaissé au moment d’un changement de joueurs mal organisé (Youssouf Sabaly par Moussa Wagué) qui a laissé le Sénégal brièvement à dix.

En finale de la CAN précédente, le Sénégal avait aussi pris un but bête très tôt sans jamais pouvoir remonter l’Algérie, comme vendredi au Caire. Mais cette fois le Sénégal a nettement dominé la seconde période et secoué les " Pharaons ", même s’il n’a pas réussi non plus à marquer. En 2019, les Lions étaient restés trop timorés.

La revanche de Salah

" Ce sont des situations qu’on a déjà connues ", assure Aliou Cissé, " et je crois qu’on a le mental et l’expérience aujourd’hui. " De plus, les champions d’Afrique vont bénéficier de la folie de leurs supporters dans le tout nouveau stade de Diamniadio, la ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de Dakar.

" On va jouer devant notre public. Le public égyptien a été extraordinaire. Je crois que celui de Diamniadio aussi jouera sa partition au retour et inch Allah on passera ", lance Cissé.

Le coach risque d’être privé d’Abdou Diallo en défense centrale, sorti en début de rencontre à l’aller, touché aux adducteurs.

Mais Carlos Queiroz, le coach portugais de l’Égypte, pourrait, lui, devoir remanier toute sa charnière: Mahmoud el-Wensh est suspendu et Mohamed Abdelmonem est sorti le nez en sang à l’aller. Encore battu en finale de CAN, comme en 2017 (2-1 par le Cameroun), la star des Pharaons Mohamed Salah rêve de revanche, face à son coéquipier de Liverpool Sadio Mané.

" Mo " veut guider les siens au Mondial, lui qui était arrivé blessé en Russie, où il avait tout de même marqué les deux buts de son équipe, battue trois fois sur trois. L’Égypte aussi a appris dans la douleur…

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