Liban-Japon-Israël-politique Liban: des Palestiniens commémorent l’attaque contre l’aéroport israélien de Lod en 1972 =(Photo+Video+Photo Archives)=
Beyrouth, 30 mai 2022 (AFP) – Des militants palestiniens ont commémoré lundi à Beyrouth le 50e anniversaire d’une attaque meurtrière menée par des membres de l’Armée rouge japonaise (ARJ) à l’aéroport israélien de Lod-Tel Aviv. Kozo Okamoto, le seul survivant parmi les trois auteurs du massacre perpétré le 30 mai 1972 et qui a obtenu l’asile politique au Liban, a fait une rare apparition lors de la cérémonie. L’événement a eu lieu dans un cimetière proche du camp de réfugiés palestiniens de Chatila dans la capitale libanaise. M. Okamoto, aujourd’hui âgé de 74 ans, a déposé une gerbe de fleurs sur une tombe en l’honneur de ses camarades de l’ARJ tombés lors de l’attaque et a fait le signe V de la victoire avec ses doigts. L’attentat a été planifié par le Front Populaire de libération de la Palestine (FPLP), le mouvement auteur des premiers détournements d’avions dans le monde. M. Okamoto " est venu défendre la liberté des personnes dont les terres ont été volées. Il croit en leurs droits et en la justice ", a déclaré à l’AFP un responsable du FPLP sous le nom d’Abou Youssef. Un responsable du puissant mouvement chiite libanais Hezbollah a également assisté à la cérémonie en l’honneur de M. Okamoto, qui est toujours recherché au Japon pour terrorisme. " Ce vaillant héros a souffert dans les prisons ennemies… aujourd’hui, son coeur bat pour la Palestine ", a déclaré Abdallah Hammoud, du parti chiite pro-iranien. L’opération-suicide contre l’aéroport de Lod avait fait 26 morts, dont un Canadien, huit Israéliens et 17 citoyens américains de Porto Rico, en pèlerinage en Terre Sainte. Le massacre survenu à l’aéroport de Lod qui est ensuite devenu l’aéroport de Ben Gourion a déclenché une révision des normes de sécurité mondiales dans l’industrie aéronautique. M. Okamoto, qui a été capturé lors de l’attaque, a été condamné à la prison à vie en Israël mais a été libéré dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers massif connu sous le nom de de l’accord de Jibril en 1985. Il a été ensuite emprisonné au Liban en 1997 mais a évité de justesse l’extradition vers le Japon et est devenu en 2000 le premier — et à ce jour le seul — étranger à obtenir l’asile politique au Liban. M. Okamoto vit depuis sous la protection du FPLP à Beyrouth. bur-jmm/rm

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