Le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, "a espéré" que le black-out total n’aura pas lieu, comme annoncé le 17 août. Il a indiqué que le ministère s’efforce de trouver des solutions, la première cargaison de gazoil n’étant pas prévue avant la première semaine de septembre.

Il convient de signaler, dans ce cadre, que pourrait survenir dès samedi, soit le 17 août, un black-out total au Liban en l’absence de toute livraison de carburant.

M. Fayad a souhaité que les Libanais soient patients "parce qu’il essaie de résoudre les problèmes en proposant des alternatives", car la situation est difficile et les surenchères politiques retardent la solution.

Quant à l’engagement irakien concernant les envois de carburant, il a assuré qu’il est toujours de mise, mais que l’incapacité du Parlement libanais a arrêté les livraisons.

Notons que malgré les mesures préventives prises depuis le 27 juillet afin d’éviter le black-out, la centrale de Deir Ammar est hors service depuis une semaine, le stock de gasoil étant complètement épuisé. Par ailleurs, le fournisseur public a dû mettre hors service un groupe de production de l’usine de Zahrani pour préserver ses réserves. Ces mesures visaient à garantir le fonctionnement de l’autre groupe de l’usine de Zahrani le plus longtemps possible. Le but étant d’assurer, autant que possible, un approvisionnement électrique pour les citoyens et de maintenir une alimentation électrique continue pour les installations vitales, telles que l’aéroport, le port, les pompes à eau et les égouts.

Selon la compagnie publique, le retard dans la livraison de gasoil est dû au fait que, en vertu de l’accord d’échange avec l’Irak, aucune cargaison destinée à Électricité du Liban, n’était prévue pour juillet, ni même pour août 2024.

La production d’électricité au Liban repose actuellement sur les centrales de Zahrani et de Deir Ammar, celles de Jiyeh et de Zouk nécessitant des travaux de maintenance. Zahrani et Deir Ammar reçoivent mensuellement du gasoil fourni à EDL par le ministère de l’Énergie, en vertu de l’accord d’échange conclu entre l’Irak et le Liban le 23 juillet 2021. Cet accord, entré en vigueur en septembre 2021, prévoit que l’Irak fournisse du carburant aux centrales électriques libanaises à des conditions avantageuses, la quantité ayant été fixée à 100.000 tonnes par mois. Toutefois, en raison de sa teneur élevée en soufre, le carburant irakien ne peut être utilisé directement dans les centrales libanaises. De ce fait, le Liban achète un type de carburant compatible auprès d’autres fournisseurs sélectionnés par appel d’offres et, en échange, ces derniers reçoivent le carburant irakien.