Plusieurs pays ont réagi mardi à l’incursion terrestre d’Israël au Liban, après que l’armée israélienne a entamé ce qu’elle a qualifié de "raids terrestres" contre les militants du Hezbollah dans la région. Ainsi la Russie, qui a exhorté Israël à retirer immédiatement ses troupes du Liban-Sud.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné l’opération terrestre israélienne au Liban et a exhorté l’ONU et d’autres organisations internationales à arrêter Israël sans "perdre plus de temps".

"Quoi qu’il fasse, Israël sera arrêté tôt ou tard", a déclaré M. Erdogan devant le Parlement turc à l’occasion de l’ouverture de l’année législative.

Israël a annoncé cet assaut après avoir mené, une semaine durant, des frappes aériennes intenses sur le Liban, faisant des centaines de morts et tuant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Opérations militaires que le Kremlin a également condamnées, exhortant Israël à retirer immédiatement ses troupes du Liban-Sud.

"La Russie condamne fermement l’attaque contre le Liban et appelle les autorités israéliennes à cesser immédiatement les hostilités, à retirer leurs troupes du territoire libanais et à s’engager dans une véritable recherche de moyens pacifiques pour résoudre le conflit au Moyen-Orient", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous exprimons notre solidarité avec les dirigeants et le peuple du Liban ami, qui a fait l’objet d’une agression armée", a-t-il ajouté.

La Chine a déclaré qu’elle s’opposait aux "atteintes à la souveraineté du Liban", après qu’Israël a déclaré avoir lancé une offensive terrestre dans ce pays, et que Pékin était "très préoccupé" par les tensions croissantes.

Toutefois, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban a déclaré que l’opération israélienne ne constituait pas une "incursion terrestre", tandis que le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a nié que des troupes aient franchi la frontière.

Il n’a pas été possible de vérifier immédiatement ces affirmations, intervenues alors qu’Israël a pris pour cible le sud de Beyrouth, Damas et Gaza, malgré les appels à la retenue lancés par la communauté internationale pour éviter une conflagration régionale.

"La Chine est très préoccupée par la situation actuelle entre le Liban et Israël et s’inquiète vivement d’une nouvelle escalade des tensions régionales due aux actions militaires qui y sont liées", a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué publié mardi.

"La Chine s’oppose aux atteintes à la souveraineté, à la sécurité et à l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’à toute action qui exacerbe le conflit et conduit à une nouvelle escalade de la situation régionale.

Pékin a exhorté Israël "à prendre des mesures concrètes pour désamorcer la situation", selon le communiqué.

Avec AFP