Selon des sources arabes bien informées, la communication saoudo-iranienne a abouti à une "trêve" politique sur la scène libanaise pour le moment et dans le contexte actuel de la situation régionale. Toutefois, les cercles d’opposition doutent qu’une telle trêve soit bénéfique ou durable, étant donné que les "bras de l’Iran" dans la région sont en attente de l’évolution de la situation. Ainsi, l’Iran conserverait toutes ses cartes au sein de ce que l’on appelle la "Moumanaa" ou "axe de la résistance" au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen et à Gaza, et ne fera aucun compromis ni ne concédera aucune de ces cartes, en particulier au Liban en ce qui concerne la question de la présidence de la République.

La position de Téhéran se reflète clairement dans l’insistance du duo chiite (Hezbollah-Amal) à tenir un dialogue avant l’élection présidentielle, comme l’ont relayé le patriarcat maronite de Bkerké et certaines forces politiques.

En contrepartie, le camp de l’opposition anti-Hezbollah a réitéré son refus du dialogue et son attachement à l’application de la Constitution, préconisant la tenue d’une séance électorale ouverte avec des tours de scrutin successifs jusqu’à l’élection d’un président.

Selon des informations relayées par un homme proche de l’"axe de la résistance", les questions problématiques au Liban et dans la région devraient se régler après les élections américaines. L’Iran estime que Washington n’est pas pressé de résoudre les problèmes de la région, car il estime qu’une solution globale engloberait le Liban, la Syrie, l’Irak et le Yémen.