Depuis son retour de Riyad au lendemain des législatives libanaises du 15 mai, l’ambassadeur d’Arabie saoudite Walid Boukhari a élargi ses contacts à l’ensemble des parlementaires sunnites, anciens et nouveaux, comme à ceux issus des forces du changement qu’il invite à une rencontre au siège de l’ambassade de son pays, sans pour autant en préciser l’objectif. M. Boukhari n’a exclu aucun député sunnite, même ceux issus du camp 8 Mars.

À la veille des consultations contraignantes fixées au 23 juin pour la désignation d’un Premier ministre, nombre de ces députés ont décliné l’invitation du diplomate, assurant cependant qu’ils en accepteraient une prochaine. Ils ont justifié leur position par leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Liban et ne veulent pas donner l’impression que l’ambassade d’Arabie s’immisçait dans la politique locale.

Or selon des sources proches des députés ayant accepté l’invitation, M. Boukhari ne s’est pas penché lors de ces rencontres sur les consultations contraignantes ni sur toute autre affaire intérieure libanaise. D’après ces sources, ces contacts avaient pour objectif d’unifier la position sunnite après la suspension par l’ancien Premier ministre Saad Hariri de son activité politique, qui a eu pour conséquence de fragiliser la communauté.