En un événement marquant pour les amateurs d’histoire et de patrimoine culturel, une lettre d’une importance historique indéniable a été adjugée par la maison de vente Osenat à Versailles. Il s’agit d’un manuscrit rédigé de la main de Charlotte Corday, qui a ébranlé l’histoire de France en assassinant le célèbre révolutionnaire Jean-Paul Marat. La somme de 215.000 euros a été déboursée pour s’approprier cette relique historique qui, avec les frais inclus, atteint la bagatelle de 270.900 euros, selon une déclaration de la maison Osenat hier, dimanche 11 juin.

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Sous le marteau de la maison de vente Osenat, un manuscrit historique a changé de mains pour une somme mirobolante. Ce document, ayant appartenu à Charlotte Corday, figure emblématique de la Révolution française, était estimé entre 80.000 et 100.000 euros. Toutefois, la vente est conditionnelle, en attente d’une décision judiciaire définitive quant au statut juridique du manuscrit. Entre-temps, cette pièce de patrimoine est soigneusement gardée sous scellés dans les coffres-forts de l’étude Osenat.

S’étendant sur trois pages, ce précieux manuscrit intitulé "Adresse aux Français amis des lois et de la paix", est décrit par les experts comme le testament politique rédigé par Charlotte Corday à la veille de son acte meurtrier.

Crédit Photo: Bertrand Guay/AFP

La direction du Patrimoine et de la culture de Normandie s’est avérée être l’acquéreur de ce document captivant. Il trouvera finalement sa demeure au siège de la Région Normandie, situé dans l’enceinte de l’illustre Abbaye aux Dames à Caen, une cité historique de Normandie.

Plongeons-nous un instant dans les annales de l’Histoire: le 13 juillet 1793, Charlotte Corday, native de Normandie et âgée de 24 ans seulement, commet un assassinat qui reste gravé dans la mémoire collective. Sa victime n’est autre que Jean-Paul Marat, un personnage influent de la Révolution. L’acte de Corday fut immortalisé par la peinture de Jacques-Louis David. Condamnée pour son crime, la jeune Corday fut guillotinée.

Ce manuscrit fut découvert sur Charlotte Corday lors de sa fouille après son incarcération. Au fil des lignes, la jeune femme déplore l’usurpation et la perversion des idéaux révolutionnaires auxquels elle croyait profondément, ainsi que la brutalité du régime alors en place. Pour elle, Marat incarne la personnification même de cette déchéance, qu’elle désigne comme le "plus vil des scélérats, (…) dont le nom seul présente l’image de tous les crimes".

Crédit Photo: Bertrand Guay/AFP

Soustrait au dossier judiciaire qui scellait le sort de Charlotte Corday, ce manuscrit a navigué à travers les époques, passant de collectionneur en collectionneur, avant de refaire surface au début du XXIe siècle. C’est maintenant un artefact qui offre une fenêtre fascinante sur un moment clé de l’histoire de France.

Avec AFP

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