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L’illustre colosse de la littérature américaine Cormac McCarthy, dont la renommée atteignit son zénith tardivement grâce à ses œuvres magistrales telles que De si jolis chevaux et La Route, s’est éteint paisiblement des suites de causes naturelles mardi dernier, à l’âge de 89 ans, a divulgué son éditeur dans un communiqué émouvant.

L’étoile des lettres qui a brillé de mille feux dans la nuit du monde littéraire Cormac McCarthy a rendu son dernier souffle au sein de la paisible bourgade de Santa Fe, nichée au cœur du Nouveau Mexique. Cet illustre chroniqueur de l’Amérique profonde, dont l’encre a esquissé les visages burinés de l’Ouest sauvage, et dont les récits ont été portés à l’écran par Hollywood, s’en est allé en douceur, tel que rapporté par son descendant, John McCarthy, à travers un communiqué émanant de sa maison d’édition, Penguin Random House.

Né sous le nom de Charles McCarthy dans la ville de Providence, fièrement drapée dans l’histoire de l’État de Rhode Island, le 20 juillet 1933, cet écrivain prodigue a légué au monde douze chefs-d’œuvre littéraires, dont les pages exhalent encore l’âpre senteur des Appalaches et la poussière des contrées reculées de l’Ouest. Penguin Random House a rendu un hommage poignant à cet homme de lettres qui fut, selon leurs mots, "l’une des plumes les plus vénérées et influentes sous les cieux".

Au fil de sa prolifique carrière, les lauriers ont couronné son front tourmenté. Le Pulitzer, ce graal des lettres américaines, lui a été attribué en 2007 pour La Route, un roman d’une intensité déchirante qui tisse le récit de la quête désespérée d’un père et de son fils au sein d’un monde en ruine, éreinté par une calamité innommée. Cependant, le prix Nobel de littérature, ce sommet prestigieux, est resté hors de portée de ses mains calligraphes.

Nihar Malaviya, capitaine à la barre du vaisseau Penguin Random House, a proclamé avec véhémence que "Cormac McCarthy a redessiné les contours de la littérature". Bien que la gloire l’ait étreint tardivement, son œuvre a conquis les cœurs d’une multitude de lecteurs aux quatre coins du globe, ensorcelés par ses personnages, envoûtés par ses motifs mythiques et chavirés par l’authenticité des passions qu’il a habilement enlacées dans le velours de ses pages.

Stephen King, le maître incontesté de l’épouvante, s’est incliné avec déférence sur la toile de Twitter devant celui qu’il considère "peut-être comme le plus grand romancier américain de notre époque". De l’autre côté de l’Atlantique, l’écrivain britannique Robert Macfarlane a salué la "plume de fer" de McCarthy en citant un extrait émouvant de Méridien de sang. Quant au troubadour rock Jason Isbell, il s’est interrogé sur l’impact indélébile de McCarthy, suggérant une influence incommensurable sur des légions de créateurs.

Avec AFP

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