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Le mardi 13 février, des militants pour la cause climatique ont pris pour cible l’œuvre emblématique de Botticelli, La naissance de Vénus, conservée au sein du musée des Offices à Florence. Ils ont apposé sur le verre protecteur de ce chef-d’œuvre de la Renaissance des photographies illustrant les ravages engendrés par le changement climatique, notamment une ville de Toscane submergée par les inondations.
L’œuvre de Botticelli a été prise pour cible par deux individus affiliés au collectif "Dernière génération", lesquels ont cherché à voiler partiellement l’illustration de Vénus émergeant de l’océan, positionnée sur une conque et dont la chevelure masque partiellement la nudité.
Ces activistes ont été ultérieurement appréhendés et conduits à un poste de police à proximité du musée, comme l’a rapporté le groupe dans un communiqué. Le musée des Offices, situé au cœur de Florence, cité phare de la Renaissance italienne, compte parmi les établissements les plus visités de la péninsule.
Un des manifestants, nommé Giordano, a exprimé dans le communiqué son indignation face à l’inaction gouvernementale: "Le gouvernement persiste à ignorer que les champs ont brûlé en janvier, que la pénurie d’eau constituera un problème cet été et que les habitations anéanties par les inondations ne sont pas de simples accidents, mais le fruit de décisions humaines." Il a également critiqué la récente législation visant à pénaliser les actions militantes pour le climat, qu’il juge absurde.
Cette législation, adoptée en janvier par le Parlement italien, vise à renforcer les sanctions contre ceux qui s’en prennent à des monuments ou des sites culturels, faisant suite à plusieurs actions de militants écologistes. Cette décision législative intervient après qu’un juge florentin a conclu en décembre que deux activistes, ayant collé leurs mains sur le verre protégeant une autre peinture de Botticelli aux Offices en 2022, n’avaient pas enfreint la loi.
L’organisation "Dernière génération" a intensifié ses actions non violentes en Italie depuis les élections législatives de 2022, exhortant les politiques de toutes tendances à placer le climat au cœur de leurs préoccupations. Selon la Commission européenne, l’Italie est en passe de dépasser significativement ses objectifs d’émissions pour 2030.
Ces manifestations en Italie s’insèrent dans un mouvement plus large à travers l’Europe, visant à sensibiliser l’opinion publique sur les enjeux climatiques, par le biais d’actions spectaculaires comme le lancer de soupe, de purée ou de peinture lavable sur des œuvres d’art et des sites culturels.
Avec AFP
