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Ayant paré de ses créations des icônes telles que Jennifer Lopez, Natalie Portman, ou encore Tilda Swinton, Iris Van Herpen est une figure emblématique du monde de la mode. Son exposition au Musée des arts décoratifs à Paris attire un public international et se poursuit jusqu’au 28 avril. Les portes s’ouvrent, et les visiteurs se voient propulsés dans un monde aussi insolite que captivant.

Diplômée de l’Université des arts ArtEZ et membre de la Chambre syndicale de la haute couture parisienne, Iris van Herpen allie innovation et retour aux sources dans son processus créatif. L’eau, la cristallisation, l’harmonie, le chaos, les écosystèmes sont autant d’éléments qu’elle explore, croyant en la puissance des formes. Elle questionne les frontières entre le vivant et l’inerte, entre anatomie complexe et extension corporelle, où chaque création est chargée de sens.

Née en 1984, Iris Van Herpen, créatrice parmi les plus avant-gardistes, se révèle une visionnaire de la haute couture, trouvant son inspiration dans la nature, l’humanité et la danse classique. Son œuvre interroge la place de l’individu dans l’univers, explorant les liens entre l’environnement naturel et la nature humaine. Allant bien au-delà de la simple esthétique, Iris Van Herpen sonde les profondeurs de l’être et de la perception, tissant ensemble la science, la philosophie et les arts dans ses conceptions. Ses créations, véritables sculptures textiles, sont mises en espace dans un environnement où musique, couleur, et matière se fondent pour questionner l’existence et inviter à l’introspection.

L’engouement d’Iris Van Herpen pour les formes naturelles a stimulé sa réflexion sur la morphogenèse et les forces créatives à l’origine de la vie. Le minuscule s’est révélé comme un témoin de la splendeur des bestiaires invisibles, la guidant vers une nouvelle grammaire esthétique et des matériaux qui surpassent le cadre traditionnel de la mode. Dans cette optique, elle manifeste un intérêt particulier pour l’œuvre du biologiste Ernst Haeckel, dont les planches illustrées du XIXe siècle révèlent la complexité des êtres microscopiques. En alliant art et science, la créatrice sonde les mondes terrestres et marins à la recherche de structures et textures inédites. Sa préoccupation pour la préservation de l’environnement l’a conduite à reconsidérer notre vision du monde, notamment à travers sa collection Earthrise, réalisée en collaboration avec l’artiste Rogan Brown, dans laquelle elle choisit de valoriser le plastique recyclé, illustrant ainsi son engagement à allier innovation esthétique et conscience écologique.

La musique, créée par Salvador Breed, joue un rôle crucial en enrichissant l’expérience immersive, enveloppant et plongeant les visiteurs dans une dimension supplémentaire qui confère à l’œuvre une profondeur et un mysticisme exceptionnels. Chaque aspect de l’exposition reflète une artiste qui donne du sens à ses créations, nous conviant à un périple au cœur de l’univers, de l’ADN, jusqu’aux racines de notre être, s’inspirant de la froideur des airs jusqu’aux mythes grecs, avec une influence notable de la culture japonaise. L’exposition offre une contemplation de la société à travers le prisme de la nature, un voyage cosmique sans frontières, où mythologies et légendes s’entremêlent dans un univers à la fois diversifié et unifié.

Instagram: @mariechristine.tayah

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