USA-Iran-crime-politique-diplomatie,LEAD Washington révèle un plan iranien pour assassiner un ex-haut responsable américain
Washington, 10 août 2022 (AFP) – La justice américaine a révélé mercredi un complot dirigé par un membre des Gardiens de la révolution iraniens pour assassiner John Bolton, ancien conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche. Le ministère américain de la Justice a précisé dans un communiqué que Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi, 45 ans, était inculpé par contumace pour avoir offert le versement de 300.000 dollars à des individus aux Etats-Unis pour tuer John Bolton, qui fut également ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, apparemment pour venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 dans une frappe américaine. Le complot a été révélé aux autorités par la personne supposée assassiner M. Bolton, dont l’identité n’a pas été révélée. Selon le communiqué, entre octobre 2021 et avril 2022, Shahram Poursafi a contacté cette source confidentielle en utilisant une messagerie chiffrée, lui donnant des instructions pour localiser, photographier puis tuer M. Bolton, considéré comme un faucon, voire un va-t-en guerre sur le dossier iranien. Il lui a ordonné d’ouvrir un compte en cryptomonnaie, puis lui a donné l’adresse professionnelle de l’ancien conseiller de Donald Trump, avant de le presser de mettre le plan à exécution avant le premier anniversaire de la mort de Soleimani. Le puissant général iranien, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, était le chef de la Force Qods, l’unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens de la révolution. Il a été tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone à Bagdad. La date anniversaire passée, Shahram Poursafi a continué à pousser la source confidentielle à tuer M. Bolton, lui promettant un autre contrat d’un million de dollars si la première opération réussissait. Le FBI a publié un avis de recherche de Poursafi avec plusieurs photos dont deux le montrant revêtu de l’uniforme des Gardiens de la Révolution. " Lors de leurs échanges, la source confidentielle a plusieurs fois fait référence à Poursafi comme étant lié à la Force Qods. Poursafi n’a jamais nié ", a noté la justice américaine. S’il est arrêté, ce qui est peu probable car il semble se trouver en Iran, Shahram Poursafi risque jusqu’à 25 ans de prison aux Etats-Unis. pmh/sl/ube

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