Liban-USA-arrestation-médias-droitshumains Liban: des ONG appellent à la libération d’une journaliste américaine
Beyrouth, 8 déc 2021 (AFP) – Des organisations de défense des droits humains ont appelé mercredi les autorités libanaises à libérer une journaliste américaine détenue " arbitrairement " pour des raisons non précisées et condamné des attaques répétées contre la liberté de la presse. Nada Homsi, qui travaille actuellement en tant que pigiste pour la radio américaine NPR, avait été arrêtée le 16 novembre par la Sûreté générale libanaise suite à une perquisition dans son appartement qui a eu lieu sans mandat de la justice, ont expliqué Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué conjoint. La Sûreté générale, plus important corps sécuritaire du pays, a refusé d’accorder à la journaliste une audience avec un avocat et ordonné son expulsion, bien que le procureur général ait demandé sa libération le 25 novembre, selon les deux organisations. " Le refus de la Sûreté générale de libérer Mme Homsi malgré l’ordre du procureur général est un abus de pouvoir flagrant et une indication très inquiétante du manque de respect de l’agence sécuritaire libanaise envers l’Etat de droit ", a déclaré Aya Majzoub, chercheuse sur le Liban à HRW. Les raisons de la perquisition de l’appartement de Mme Homsi et de son maintien en détention restent floues. L’avocate de la journaliste, Diala Chehade, a déclaré qu’une petite quantité de cannabis avait été trouvée dans l’appartement de Mme Homsi pendant la perquisition, selon le communiqué. La journaliste est détenue pour des " raisons sécuritaires " qui n’ont pas été précisées par la Sûreté générale, a ajouté Me Chehade, selon le communiqué. Mme Homsi a été inculpée pour consommation de drogue, une violation qui n’entraîne pas nécessairement une peine de prison si l’accusé accepte de recevoir un traitement, ont déclaré Amnesty et HRW. Les journalistes travaillant au Liban sont de plus en plus attaqués par les autorités qui ont eu recours aux tribunaux et aux agences sécuritaires du pays pour faire taire et punir les critiques, selon des groupes de défense des droits humains. Le 26 novembre, le tribunal militaire a condamné Radwan Mortada, journaliste au quotidien arabophone Al-Akhbar, à 13 mois de prison pour avoir prétendument insulté l’armée. ho/jmm/fz/ew/jsa/bfi

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