Arabie-diplomatie-Emirats-droits-France,LEAD Ben Salmane poursuit aux Emirats sa tournée dans le Golfe ATTENTION – Ajoute la France libère un Saoudien soupçonné d’être un membre du commando impliqué dans l’assassinat de Khashoggi, visite à l’Expo de Dubai ///
Dubaï, 8 déc 2021 (AFP) – Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a poursuivi mercredi sa tournée dans le Golfe en visitant les Emirats arabes unis, malgré l’arrestation en France d’un Saoudien soupçonné d’être impliqué dans le meurtre d’un journaliste saoudien, qui a fini par être relâché. Mohammed ben Salmane, dit " MBS ", qui dirige de facto l’Arabie saoudite, se trouve aux Emirats arabes unis depuis mardi soir, après une visite à Oman et avant de se rendre au Qatar, dans le cadre d’une tournée régionale en vue du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) mi-décembre. Il a visité mercredi l’Exposition universelle de 2020 à Dubaï sous haute protection policière. Le pavillon saoudien était fermé aux visiteurs et une petite foule de spectateurs s’était rassemblée à l’extérieur. La veille, il avait rencontré le prince héritier d’Abou Dhabi et homme fort des Emirats, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane. " Les relations excellentes entre nos deux pays ne font que se renforcer ", a affirmé mardi soir le prince héritier d’Abou Dhabi, cité par l’agence officielle des Emirats WAM. " L’Arabie saoudite a toujours été un acteur régional important. " MBS est arrivé aux Emirats mardi soir peu après l’annonce de l’arrestation à Paris d’un Saoudien qui était soupçonné d’être un membre du commando impliqué dans l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018 au consulat saoudien d’Istanbul. Mais mercredi, le procureur général de Paris Rémy Heitz a annoncé dans un communiqué qu’il avait été libéré. L’homme avait été interpellé " sur le fondement d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires turques (…) dans le cadre de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi ", a-t-il indiqué. " Les vérifications approfondies relatives à l’identité de cette personne ont permis d’établir que le mandat ne s’appliquait pas à elle " et " il a été remis en liberté ", a-t-il ajouté. Khalid al-Otaibi avait été interpellé à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Ryad. Une source sécuritaire saoudienne avait alors indiqué qu’il était victime d’une erreur d’identité. Cet imbroglio est intervenu trois jours après la rencontre du président français Emmanuel Macron avec le prince héritier saoudien à Jeddah en Arabie saoudite, trois ans après le choc provoqué par l’assassinat de Khashoggi. Ancien proche du pouvoir saoudien dont il était devenu un féroce détracteur, ce journaliste a été assassiné au consulat saoudien à Istanbul en octobre 2018 par un commando d’agents venus d’Arabie saoudite. Son corps n’a jamais été retrouvé. Un rapport des services de renseignement américains accuse MBS d’avoir " validé " l’assassinat. Après avoir nié le meurtre, Ryad avait fini par dire qu’il avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls. À l’issue d’un procès opaque en Arabie saoudite, cinq Saoudiens avaient été condamnés à mort et trois à des peines de prison — les peines capitales ont depuis été commuées. Selon les médias d’Etat saoudiens, MBS doit aussi se rendre à Bahreïn, Koweït et au Qatar. La visite du dirigeant saoudien à Doha sera la première depuis 2017, quand les relations diplomatiques avaient été rompues entre les deux pays. L’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte avaient alors accusé Doha d’être trop proche de l’Iran, puissance régionale rivale du royaume saoudien, et de soutenir des groupes radicaux, ce que les autorités qataries ont toujours démenti. Les quatre pays ont rétabli leurs relations avec le Qatar en janvier dernier. mah-th/rm/hj/vl

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