Liban-économie-FMI-crise-politique-réformes-Parlement Liban: le Parlement adopte le budget 2022, une exigence du FMI
Beyrouth, 26 sept 2022 (AFP) – Le Parlement libanais a adopté lundi un budget pour l’année 2022, l’une des principales conditions du Fonds monétaire international (FMI) pour débloquer une aide financière au Liban, pays plongé dans une crise socio-économique sans précédent. Le budget a été voté par 63 voix pour, 37 contre et six abstentions, selon l’agence nationale d’information ANI. Dans ce budget, les dépenses s’élèvent à près de 41.000 milliards de livres libanaises (environ 1,2 milliard de dollars au taux du marché parallèle) et les recettes à près de 30.000 milliards de livres libanais (environ 810 millions de dollars). Il prévoit dans ses principaux points le triplement des salaires des fonctionnaires et des pensions des retraités de la fonction publique, mais sans dépasser une limite fixée à 12 millions de livres (soit 324 dollars). La monnaie nationale, fixée officiellement depuis 1997 au taux de 1.500 livres pour un dollar américain, a perdu depuis 2019 environ 95% de sa valeur par rapport au billet vert sur le marché noir. Pour les importations, le " dollar douanier " a été calculé sur la base d’un nouveau taux de change, en deçà de celui recommandé par le FMI qui réclamait un taux unique et en fonction du marché. La semaine dernière, le FMI a dénoncé la lenteur des autorités libanaises dans la mise en place de réformes nécessaires pour débloquer les aides internationales, après une mission à Beyrouth. Et il a averti que ce " retard pourrait se révéler coûteux pour le pays ". En avril, le FMI a annoncé un accord de principe avec Beyrouth pour une aide de trois milliards de dollars, échelonnée sur quatre ans mais conditionnée à la mise en oeuvre de réformes cruciales. Parmi ces réformes, l’approbation par le Parlement du budget 2022, la réforme de la loi sur le secret bancaire, la restructuration du secteur bancaire et une loi sur le contrôle des capitaux. Depuis 2019, le Liban est plongé dans une profonde crise économique imputée par une grande partie de la population à la mauvaise gestion, la corruption, la négligence et l’inertie d’une classe dirigeante en place depuis des décennies. La crise s’est caractérisée notamment par des restrictions bancaires draconiennes empêchant les épargnants d’avoir librement accès à leur argent. lar/tp/feb

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