La coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington a " fini sa mission de combat " en Irak, a annoncé jeudi sur Twitter le conseiller à la sécurité nationale irakienne, Qassem al-Aaraji, évoquant la transition vers un rôle " de formation et de conseil ". L’annonce, si elle ne change rien sur le terrain, est cruciale pour l’exécutif irakien, qui favorise ce changement de mission face aux appels virulents des puissantes factions pro-Iran au départ pur et simple de toutes les forces américaines stationnées en Irak. Ce changement de mission de la coalition internationale engagée contre le groupe Etat islamique (EI) avait été annoncé pour la fin de l’année en juillet à Washington par le président américain Joe Biden, à l’occasion d’une visite du Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi. Jeudi, M. Aaraji s’exprimait à l’issue d’une réunion militaire entre les commandants de la coalition et des Opérations conjointes des forces de sécurité irakiennes. " Nous annonçons officiellement la fin de la mission de combat des forces de la coalition ", a-t-il indiqué sur Twitter. " La relation avec la coalition internationale se poursuit dans les domaines de la formation, du conseil et du renforcement des capacités " des forces irakiennes, a-t-il ajouté. Dans les faits, les quelque 2.500 militaires américains et le millier de soldats de la coalition déployés en Irak vont y rester. Ces troupes jouent un rôle de conseillers et de formateurs depuis l’été 2020. " La coalition aura totalement terminé la transition vers une mission de non combat avant la fin de l’année ", a de son côté annoncé jeudi en conférence de presse le général Saad Maan, responsable communication du ministère de l’Intérieur irakien, citant les propos du commandant de la coalition, le général John W. Brennan, durant la réunion. Il a également évoqué des transferts hors d’Irak de troupes et de matériel militaire effectués par la coalition. Le Hachd al-Chaabi, ex-coalition de paramilitaires irakiens désormais intégrés aux forces régulières, acteur politique influent et allié de Téhéran, est particulièrement virulent sur le départ des troupes américaines. Sur les réseaux sociaux, la nébuleuse des groupes proches des factions pro-Iran multiplie les menaces et rappelle à Washington la date butoir du 31 décembre pour exiger un retrait total américain –dont il n’a jamais été question. Ces derniers mois, des dizaines de tirs de roquettes ou des attaques aux drones piégés ont visé les troupes et les intérêts américains en Irak. Jamais revendiquées, ces attaques sont systématiquement imputées par les Etats-Unis aux factions irakiennes pro-Iran.

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