Liban-parlement-politique Liban: le Parlement se réunit pour élire un nouveau président =(Photo+Video+Live Video)=
Beyrouth, 29 sept 2022 (AFP) – Le Parlement libanais se réunit jeudi pour élire un nouveau président, mais aucun consensus n’a encore été trouvé entre les députés pour choisir le successeur au chef de l’Etat sortant, Michel Aoun, malgré une crise financière sans précédent. Les profondes divisions au sein de l’assemblée font craindre que le Liban ne se retrouve à nouveau sans président pendant des mois, après l’expiration du mandat de M. Aoun fin octobre, ce qui minerait davantage la confiance des créanciers. L’élection du président sortant en 2016 avait eu lieu après une vacance de 29 mois au sommet de l’Etat, les parlementaires ayant tenté en vain, à 45 reprises, de parvenir à un consensus sur un candidat. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur depuis longtemps au Liban, la présidence est réservée à un chrétien maronite. Aucun candidat n’a encore émergé, mais parmi les favoris figurent le gendre de M. Aoun, Gebran Bassil, ancien ministre des Affaires étrangères sous le coup de sanctions américaines, et le vétéran Sleiman Frangié. Avant la session de jeudi, la présence d’un nombre suffisant de députés pour le vote était incertaine, mais le quorum a été atteint avec 104 parlementaires dans l’assemblée sur un total de 128, a rapporté l’agence de presse nationale NNA. Si l’élection s’effectue au second tour, la majorité requise tombe à 65, mais ce seuil a peu de chance d’être atteint, selon des observateurs. " S’il y a un vide politique, la crise économique s’intensifiera et le risque d’incidents est évident ", a déclaré l’analyste Karim Bitar. Depuis 2019, le Liban est plongé dans une profonde crise économique imputée par une grande partie de la population à la mauvaise gestion, la corruption, la négligence et l’inertie d’une classe dirigeante en place depuis des décennies. En l’espace de trois ans, la livre libanaise a perdu plus de 95% de sa valeur sur le marché noir. La semaine dernière, la France, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis ont publié une déclaration commune exhortant les députés à " élire un président qui puisse unir le peuple libanais ". aya/kir/bfi/sba

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