Des explosions en série qui ont secoué vendredi soir le camp palestinien de Borj el-Chemali (à l’est de Tyr, Liban-Sud) ont fait au moins 12 tués et 16 blessés selon un premier bilan non-officiel, certaines sources faisant état de 13 tués.

Les explosions seraient dus à l’incendie d’un réservoir de mazout, qui se serait ensuite étendu à la mosquée Abi ben Kaab, dans le sous-sol de laquelle étaient entreposées des armes et des munitions appartenant au Hamas.

Un responsable du mouvement palestinien a toutefois nié l’existence d’armes et de munitions dans le camp, soutenant que les détonations étaient dues à la présence de " bonbonnes d’oxygène pour lutter contre la Covid-19 et de gaz ".

La Défense civile s’est immédiatement mobilisée pour circonscrire les flammes et évacuer les victimes et les blessés.

La mosquée ainsi que plusieurs habitations et échoppes situées aux alentours ont été soufflées par les déflagrations puissantes, qui ont été entendues dans toute la région de Tyr.

L’armée libanaise s’est déployée autour du camp pour interdire aux civils de s’approcher des lieux. Le procureur général près la Cour d’appel du Liban-Sud, le juge Rahif Ramadan, a chargé les services de sécurité et des experts en explosif d’ouvrir une enquête sur l’explosion.

Réagissant à la catastrophe, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a estimé dans un entretien à la chaîne satellite al-Hadath que la catastrophe de Tyr  " prouve combien les armes qui échappent au contrôle de l’Etat constituent un danger pour le Liban ", et que " les armes illégales constituent une menace réelle pour l’Etat libanais ".

Tags :

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !