FMI-gouvernement-économie-aide-finance-dette-publique Liban: la patronne du FMI appelle à " faire passer la population d’abord " =(Video)=
Washington, 13 oct 2022 (AFP) – La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva, a appelé jeudi la classe politique libanaise à " travailler à la stabilité du pays " et " faire passer leur pays et leur population d’abord " afin de sortir de la crise économique qui secoue le pays depuis 2019. " Nous avons besoin d’un engagement clair au niveau politique en faveur de la stabilité du Liban. Faites passer votre pays et la population d’abord ", a appelé Mme Georgieva lors d’une conférence de presse dans le cadre des réunions annuelles du FMI. " Nous ne pouvons rien faire tant que les réformes n’ont pas été menées, au bénéfice de la population libanaise. Cela ne peut être résolu que si les acteurs politiques libanais mettent de côté leurs divisions et se mettent au service des Libanais, qui ne méritent rien de moins que cela ", a insisté la directrice générale du Fonds. Ce n’est pas la première fois que le Fonds dénonce la lenteur des autorités libanaises dans la mise en place des réformes nécessaires pour débloquer les aides internationales, estimant même après une visite à Beyrouth que ce " retard pourrait se révéler coûteux pour le pays ". En avril, l’institution a annoncé un accord de principe avec Beyrouth pour une aide de trois milliards de dollars, échelonnée sur quatre ans, mais subordonnée à la mise en oeuvre de réformes cruciales. Le Parlement libanais a cependant adopté fin septembre un budget pour l’année 2022, ce qui représentait une des principales conditions du FMI pour débloquer une aide financière en faveur du pays. Mais plusieurs réformes majeures restent à réaliser, notamment une évolution de la loi sur le secret bancaire ou une restructuration du secteur bancaire ainsi qu’une loi sur le contrôle des capitaux. Le Liban a par ailleurs conclu mardi un accord " historique " avec Israël concernant la délimitation de leur frontière maritime et la levée des principaux obstacles à l’exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale, après deux années de négociations. En plein effondrement financier, le pays devra cependant attendre plusieurs années avant de bénéficier d’une éventuelle manne gazière, le processus d’exploration dans le champ de Cana n’ayant pas encore commencé. Depuis 2019, le Liban est plongé dans une profonde crise économique imputée par une grande partie de la population à la mauvaise gestion, la corruption, la négligence et l’inertie d’une classe dirigeante en place depuis des décennies. els/jul/LyS

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