Les combats avec les rebelles autour de Marib, dernier bastion gouvernemental dans le nord du Yémen ravagé par la guerre, ont tué un officier de haut rang de l’armée loyaliste, a annoncé lundi le ministère de la Défense. Située dans une région riche en pétrole, Marib est depuis février au coeur d’une bataille sanglante entre les rebelles Houthis proches de l’Iran et le gouvernement appuyé par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite. " Le chef des opérations militaires des forces gouvernementales, le général Nasser al-Zoubiani, a été tué dans l’exercice de ses fonctions alors qu’il menait des combats contre la milice des Houthis soutenue par l’Iran dans la périphérie de Marib ", a déclaré le ministère de la Défense, selon l’agence de presse officielle yéménite Saba. Une source anonyme au sein du ministère avait indiqué plus tôt à l’AFP que le général avait " été tué avec 27 autres soldats lors d’affrontements avec les Houthis au cours des dernières 24 heures au sud de Marib ". Les combats se sont intensifiés ces derniers mois autour de Marib, avec des milliers de morts des deux côtés, la coalition ayant redoublé ses frappes aériennes visant les rebelles. Ces derniers, au pouvoir dans la quasi-totalité du nord du pays, dont la capitale Sanaa, ont lancé une campagne pour s’emparer de Marib au début de l’année et l’ont intensifiée en septembre. La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite fait quant à elle état de milliers de rebelles morts dans des frappes quasi-quotidiennes contre les Houthis depuis octobre. Dans un rapport publié le mois dernier, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a estimé que la guerre du Yémen, qui dure depuis sept ans, aura causé la mort de 377.000 personnes, victimes directes et indirectes du conflit, d’ici la fin de l’année 2021. Près de 60% des décès, soit environ 227.000 personnes, sont dus aux conséquences indirectes du conflit, telles que le manque d’eau potable, la faim et les maladies, a précisé le PNUD. Selon ces estimations, les combats auront fait 150.000 morts à la fin de cette année. Le conflit, qui a également déplacé des millions de personnes, a conduit plus de 80% de la population d’environ 30 millions d’habitants à dépendre de l’aide internationale : c’est l’une des pires crises humanitaires au monde selon l’ONU.

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