Le parti Kataëb a condamné hier les poursuites contre l’ancien député Farès Souhaid sous le prétexte d’ " incitation à la discorde sectaire ", qui constituent " une nouvelle étape du processus d’intimidation contre tous ceux qui s’élèvent contre l’hégémonie des armes, la spoliation de la souveraineté et la prise du Liban en otage ".

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire mardi au siège du parti à Saïfi sous la présidence de son chef, le député démissionnaire Samy Gemayel, le parti a stigmatisé une politique de la part du pouvoir visant à " museler et poursuivre tous ceux qui font usage de leur liberté d’expression ".

" Ces tentatives ne réussiront pas cependant à empêcher les Libanais de mettre en pratique leurs droits garantis par la Constitution ", note le communiqué.

Evoquant l’explosion du dépôt d’armes et de munitions au camp palestinien de Borj el-Chemali (Tyr), le parti Kataëb a estimé que " la présence d’armes échappant au contrôle de la légalité libanaise, qui menacent leurs propriétaires et les Libanais en général, est désormais inacceptable ".

Le parti a appelé " à l’application immédiate de la loi, de la Constitution et des résolutions internationales relatives à la collecte des armes à l’intérieur et à l’extérieur des camps palestiniens sous l’égide de l’armée libanaise et des forces de sécurité (…)  "

Les Kataëb ont par ailleurs mis en garde contre " les prétextes déjà avancés par le pouvoir pour torpiller les élections législatives, en arguant tantôt d’un manque de fonds pour le vote des émigrés et en faisant miroiter tantôt l’émergence prochaine de troubles sécuritaires, dans le but de pousser les Libanais au désespoir ".

" Chaque Libanais doit s’élever contre toute tentative de lui hypothéquer son droit à générer un nouveau pouvoir et la communauté internationale doit camper sur ses positions de soutien aux élections, qui doivent avoir lieu sous un contrôle international intégral, ce qui garantira son intégrité, son caractère démocratique et sa tenue dans le respect des délais constitutionnels ", poursuit le communiqué.

Le parti a en outre estimé que " l’establishment politique continue de mettre en danger la vie des Libanais en torpillant la monnaie nationale par le biais de décisions populistes, prise d’un commun accord entre ses piliers ".

" L’establishment a ainsi donné d’une main et pris de l’autre, permettant à certains privilégiés de réaliser des gains extraordinaires aux dépens de tous les Libanais, en l’absence de tout contrôle ", note le communiqué.

" Ces pratiques sont désormais claires comme de l’eau de roche et il ne faut plus qu’elles passent sous silence ", ajoute-t-il.

" La question de l’audit financier ne sort pas du cadre des exactions commises par le système politico-financier qui, pour échapper à toute reddition de comptes, tente de torpiller tout le processus, en misant sur la fin, dans deux semaines, du délai d’un an prévu par la loi sur l’enrichissement illicite adoptée par la Chambre des députés. Il en est de même concernant le projet sur le contrôle des capitaux qui a été torpillé à la Chambre ", indiquent les Kataëb, avant de conclure : " Cette organisation politico-financière doit partir et rendre des comptes pour que le peuple libanais soit sauvé de ce crime caractérisé perpétré contre lui au quotidien ".

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