Une délégation de députés français est arrivée mercredi à Taïwan, nouvelle marque de soutien venant d’un pays occidental pour que Taipei ait une place sur la scène internationale, malgré les protestations de Pékin.

La délégation de six élus de l’Assemblée nationale, conduite par l’ancien président de la chambre François de Rugy, doit rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et d’autres représentants de l’île lors d’un séjour qui doit s’achever dimanche, a annoncé le ministère taïwanais des Affaires étrangères.

La visite a sans surprise été dénoncée par Pékin qui a rappelé sa revendication de souveraineté sur l’île.

" La Chine s’oppose fermement à tout échange officiel et politique entre Taïwan et des pays avec lesquels la Chine a établi des relations diplomatiques ", a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.

Il s’agit de la deuxième délégation de parlementaires français venue sur l’île cette année et c’est le dernier en date d’une série de voyages effectués par des responsables politiques européens et américains qui ont suscité la colère de Pékin.

La Chine a condamné en octobre la venue à Taipei de sénateurs français, emmenés par Alain Richard, accusant cette délégation de saper les relations entre Paris et Pékin.

Les menaces n’ont pas empêché la visite et M. Richard a qualifié à plusieurs reprises Taïwan de " pays ".

Pékin revendique sa souveraineté sur l’île, qui dispose de son propre gouvernement élu démocratiquement, et se dit prêt à reprendre le territoire, si nécessaire par la force.

La Chine essaie de maintenir Taipei isolé sur la scène internationale et s’insurge contre l’utilisation officielle du nom de Taïwan ou toute référence au territoire en tant que pays.

Les pressions se sont renforcées depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de l’actuelle présidente Tsai Ing-wen, issue d’un parti pro-indépendance. Pékin s’efforce de dissuader toute visite politique sur l’île.

La Chine a mené des exercices militaires près du détroit de Taïwan après la visite d’une délégation de parlementaires américains en novembre.

Le ministre taïwanais de la Défense a estimé que les tensions entre l’île et la Chine étaient à leur plus haut depuis 40 ans, après que 150 avions de guerre chinois ont effectué des incursions dans la zone aérienne de défense de Taïwan en octobre.

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