La police de Dubaï a annoncé jeudi avoir arrêté quatre ressortissants d’un pays arabe pour avoir tenté d’introduire en contrebande dans l’émirat plus d’un million de comprimés de captagon dissimulés dans des faux citrons. Le captagon est une amphétamine tirée d’un ancien médicament psychotrope, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), précisant qu’il est fabriqué notamment au Liban, probablement aussi en Syrie et en Irak. " La police de Dubaï a déjoué une opération préventive de contrebande de 1.160.500 comprimés de captagon d’une valeur marchande de 58,25 millions de dirhams " (environ 14 millions d’euros), a-t-elle précisé. Les quatre suspects originaires " du même pays arabe ont été arrêtés ", a-t-elle ajouté dans un communiqué cité par l’agence de presse officielle des Emirats arabes unis WAM, qui ne précise pas le pays. La police du riche émirat du Golfe a diffusé une vidéo montrant des sachets de comprimés de captagon dissimulés à l’intérieur de citrons en plastique. Selon la police, le conteneur réfrigéré qui les transportait contenait 3.840 boîtes de citrons, dont 66 de faux citrons, " provenant d’un pays arabe ", sans préciser lequel. Mais selon les images de l’opération diffusées, la mention " produits du Liban " figure sur les boîtes saisies. Le Liban est régulièrement critiqué par les pays du Golfe pour son manque de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue, en particulier le captagon qui est principalement destiné à l’Arabie saoudite. En avril, l’Arabie saoudite avait annoncé la suspension des importations de fruits et de légumes en provenance du Liban après une saisie de plus de cinq millions de pilules de captagon dissimulées dans des grenades, accusant Beyrouth d’inaction. En juin, le royaume avait saisi, en coordination avec les autorités libanaises, 14.4 millions de pilules d’amphétamine, " cachés entre des feuilles de tôle en provenance du Liban ". En pleine crise diplomatique entre Beyrouth et plusieurs pays du Golfe, le Koweït avait dénoncé en octobre l' "échec " du gouvernement libanais à prendre " les mesures nécessaires pour empêcher la contrebande de drogue ".

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