Trois roquettes sont tombées mercredi à l’aube sur la plus grande base militaire de la coalition antijihadistes menée par Washington, dans l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). L’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, attribue à des milices pro-iraniennes ces tirs, survenus au lendemain d’une attaque déjouée par la coalition dans la région de Deir Ezzor (est) et deux jours après la commémoration par l’Iran et ses alliés du deuxième anniversaire de la mort du général iranien Qassem Soleimani. Les roquettes ont atterri dans l’enceinte de la base, qui se situe sur le champ pétrolier d’Al-Omar. L’un des projectiles a atterri sur la piste d’atterrissage réservées aux hélicoptères, causant des dégâts matériels, tandis que deux autres sont tombés dans des lieux vides d’installations. Selon l’OSDH, les forces de la coalition ont riposté en ciblant les environs de la ville d’Al-Mayadine, d’où les roquettes ont été tirées d’après l’ONG. Les groupes armés pro-iraniens, Hachd al-Chaabi en tête, jouissent d’une importante influence militaire dans cette zone frontalière entre la Syrie et l’Irak, et sont déployés sur la rive ouest de l’Euphrate de la province de Deir Ezzor. L’AFP n’a pu obtenir dans l’immédiat ni commentaire ni confirmation de la part du commandement central de l’armée américaine (Centcom), qui gère cette base. Mardi, les forces de la coalition ont annoncé avoir déjoué une attaque de roquettes visant une base américaine appelée " Green Village ", à Deir Ezzor, zone où les forces américaines coopèrent avec les Forces démocratiques syriennes alors que des combattants du groupe Etat islamique demeurent actifs. Quelque 900 soldats américains restent déployés dans le nord-est syrien et sur la base d’Al-Tanf dans le sud, aux confins de l’Irak et la Jordanie.

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