Des tirs nourris ont retenti mardi après-midi dans le secteur du palais du gouvernement à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau, dans ce que l’organisation des Etats ouest-africains a qualifié de nouvelle tentative de putsch dans la région.

" La Cédéao condamne cette tentative de coup d’Etat et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son gouvernement ", a déclaré la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

La Guinée-Bissau pourrait ainsi être le théâtre d’un cinquième coup d’Etat dans la région en moins de deux ans.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a réclamé dans un communiqué " l’arrêt immédiat " des combats à Bissau et " le plein respect des institutions démocratiques du pays ".

Une grande confusion régnait en fin d’après-midi dans la capitale de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest à l’histoire politique troublée, et le sort du président Embalo était inconnu.

Des échanges de tirs nourris ont retenti longuement en début d’après-midi dans l’enceinte du palais du gouvernement, où le président et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam étaient présumés se trouver pour un conseil des ministres extrordinaire.

Les alentours étaient en proie à des mouvements d’habitants fuyant les lieux. Les marchés se sont vidés et les banques ont fermé leurs portes.

La situation était plus incertaine plus tard dans la journée, des hommes lourdement armés encerclant le complexe, à la périphérie de la ville non loin de l’aéroport. Ils tenaient la population et les journalistes à distance. Un correspondant de l’AFP a rapporté qu’un homme en arme l’avait sommé de s’éloigner en le mettant en joue.

AFP

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