Israël a frappé de nouveau, mercredi, au Liban. Après les explosions de Pagers, mardi, ce sont des appareils de transmission de type talkies-walkies, qu’Israël a fait sauter à distance, faisant vingt tués et plus de 450 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.

L’attaque a duré près d’une heure et demie et c’est le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui a annoncé qu’elle était terminée, peu avant 18h 30.

Elle avait commencé à 17h. De nombreuses explosions ont été entendues dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans les régions du Liban-Sud, de Baalbeck et de la Békaa, où le Hezbollah est fortement implanté.

Elles se sont produites simultanément dans des habitations, des établissements de commerce, à l’intérieur de voitures, sur des motos ou aux mains de ceux qui les tenaient, au moment où se déroulaient les obsèques de quatre membres du Hezbollah, tués la veille dans l’explosion de Pagers, dont le fils du député Ali Ammar, selon une source du Hezbollah, citée par l’AFP.

Les explosions ont provoqué une panique, d’autant qu’elles se sont associées d’incendies.

Des appartements ont pris feu, à Abbassieh (caza de Tyr), Baalbeck et dans la banlieue sud de Beyrouth, où par crainte de nouvelles attaques, des batteries fonctionnant au Lithium, utilisées pour la production d’énergie, ont été débranchées.

Un responsable libanais de sécurité, cité par la chaîne américaine, CNN, a indiqué que les talkies-walkies sont moins utilisés que les Pagers par le Hezbollah et sont distribués essentiellement aux membres de la formation chargés d’organiser des rassemblements. Compte tenu cependant de l’importance du nombre des explosions et des dégâts qu’elles ont provoqués, il est évident qu’un grand nombre de ces appareils est aux mains des membres du Hezbollah.

L’armée a demandé aux citoyens de "ne pas se rassembler dans les zones où se déroulent des incidents de sécurité afin de permettre l’arrivée des équipes médicales", pendant que les pompiers de la Défense civile s’efforçaient de maîtriser les incendies déclenchés par les détonations dans les habitations et les établissements de commerce, dans la banlieue sud de Beyrouth, la Békaa, le Mont-Liban et le Liban-Sud.

Ces nouvelles attaques inédites surviennent à peine 24 heures après les attaques simultanées et coordonnées de mardi qui ont visé mardi le Hezbollah.

Des milliers de Pagers appartenant à des membres de la formation pro-iranienne avaient explosé au même moment, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban-Sud et à Baalbeck.

Un dernier bilan du ministère libanais de la Santé, mercredi, avait fait état de 14 décès  (dont 11 membres du Hezb) et plus de 4.000 blessés, dont plus de 400 dans un état grave.

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