La Russie a réclamé samedi à Washington la garantie que les sanctions la visant à cause de l’Ukraine ne concerneront pas sa coopération avec Téhéran, avant de relancer l’accord sur le nucléaire iranien. " Il y a des problèmes du côté russe ", a dit le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov en conférence de presse. " Nous avons demandé à nos collègues américains des garanties écrites (…) que les sanctions ne toucheront pas à notre droit à une libre et entière coopération commerciale, économique, d’investissement et technico-militaire avec l’Iran ", a-t-il ajouté. Cette annonce intervient alors même que des efforts cruciaux sont en cours pour sauver l’accord de 2015. Il avait été conclu par l’Iran d’un côté, et par les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, une intention qu’a toujours nié ce pays. M. Lavrov a souligné vouloir au minimum la garantie du secrétaire d’Etat Antony Blinken, dénonçant l' "avalanche de sanctions agressives " adoptées par l’Occident en lien avec l’Ukraine, insistant sur la nécessité d’avoir des " réponses très précises ". Autrement, il a jugé que " la majorité écrasante des questions faisait l’objet d’un accord " même s’il " y a des thèmes qui pour nos collègues iraniens demandent des éclaircissements, et nous considérons que c’est légitime ". Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a entamé samedi ses entretiens à Téhéran avec des responsables iraniens, dans l’espoir de relancer l’accord.

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