Quinze soldats de l’armée syrienne ont péri dimanche lors d’une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre un bus militaire dans une zone désertique du centre de la Syrie, a rapporté une ONG syrienne. " Des cellules du groupe Etat islamique (EI) ont attaqué un bus militaire dans le désert syrien de Palmyre, tuant 15 soldats et en blessant 18 autres ", a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Le califat autoproclamé de l’EI a été déclaré vaincu en mars 2019 en Syrie mais des cellules du groupe jihadiste continuent de harceler les forces gouvernementales et kurdes dans le désert. L’OSDH ajoute que le bilan pourrait s’alourdir, la plupart des soldats étant " grièvement blessés ". Peu avant, l’agence de presse officielle syrienne Sana avait fait état de " 13 soldats tués, dont des officiers et 18 blessés dans une attaque terroriste " perpétrée vers 13H30 locales contre un bus militaire dans le désert de Palmyre. Cette attaque n’a pas immédiatement été revendiquée par l’EI. L’OSDH a aussi indiqué que trois soldats du régime étaient morts vendredi à l’Est de Palmyre lors d’une attaque contre un véhicule qui les transportait.
– 10.000 combattants actifs –
Selon l’Observatoire, 61 combattants prorégime –soldats de l’armée syrienne ou miliciens affiliés à l’Iran–, ont été tués dans des attaques de l’EI dans le désert syrien depuis le début de l’année. Début janvier, une attaque contre un convoi militaire avait fait neuf morts dans le désert de l’Est syrien. Malgré la perte de ses fiefs en Syrie (2019) et en Irak (2017), l’organisation jihadiste continue de mener des attaques à travers des cellules dormantes. L’ONU estimait en 2021 à environ 10.000 le nombre de combattants de l’EI restés actifs dans ces deux pays. Le 20 janvier, l’EI avait lancé un assaut contre une prison aux mains des forces kurdes dans le nord-est du pays, faisant des dizaines de morts sur le coup. Des combats intenses pour reprendre la prison avaient éclaté pendant près d’une semaine, faisant 370 morts. Cette attaque, la plus importante opération menée par l’organisation dans ce pays depuis sa défaite territoriale, avait fait craindre une résurgence du groupe. Et une dizaine de jours après l’assaut, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, chef du groupe ultraradical sunnite, a été tué par les forces spéciales américaines à Atmé, dans la province d’Idleb (nord-ouest), dernier grand bastion jihadiste et rebelle en Syrie. La guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes depuis son déclenchement en 2011.

AFP

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