Le Rassemblement de Saydet el-Jabal, groupe souverainiste hostile à la mainmise du Hezbollah sur le Liban, a estimé lundi que " l’occupation iranienne a transparu sous son jour le plus clair dans les propos du (chef du bloc parlementaire de la Fidélité à la résistance, le) député Mohammad Raad à Jibchit " (Liban-Sud), rapportés lundi dans les agences locales.
A l’issue de sa réunion hebdomadaire à Achrafieh sous la présidence de l’ancien député Farès Souhaid, et en présence notamment des anciens députés Ahmad Fatfat et Antoine Andraos, Saydet el-Jabal a exprimé dans un communiqué " son rejet d’un gouvernement de majorité au Liban, torpillant d’ores et déjà le processus démocratique sur lequel les partis, l’opinion publique, les médias et la communauté internationale fondent tant d’espoirs inédits ".
Les prochaines élections doivent se tenir en 2022, mais leur date fait toujours l’objet d’un débat entre les forces politiques et il existe de véritables craintes quant à leur report.
Le rassemblement a noté que " la légitimité et la nature démocratique de ces élections est déjà viciée à l’ombre de la transformation du Hezbollah, grâce à la couverture que lui accorde le Courant patriotique libre, en véritable pouvoir de facto, en lieu et place de la Constitution et des résolutions internationales "
" Le Hezbollah mène actuellement une bataille à découvert contre la justice libanaise, ce qui conduit à l’obstruction de la justice et au blocage du Conseil des ministres ", poursuit le communiqué, en allusion aux efforts du parti chiite pour bloquer l’enquête menée par le juge d’instruction près la Cour de justice Tarek Bitar dans l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.
Commentant enfin l’esclandre survenu lundi soir à l’Ordre des dentistes en marge des élections syndicales, Saydet el-Jabal a noté qu’il constitue " une image assez éloquente de l’effondrement de la vie démocratique, en raison de l’intervention des forces de facto ". " La pratique électorale au Liban dans les ordres et les syndicats est de l’âge de la République elle-même. Les événements d’hier sabordent cette pratique et déstabilisent, partant, l’un des piliers de l’entité libanaise ", conclut le rassemblement.

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