L’Iran a rejeté vendredi les accusations britanniques sur la saisie d’armes iraniennes destinées au Yémen en violation d’un embargo de l’ONU visant les rebelles yéménites Houthis.
" En vendant continuellement des armes avancées à la coalition militaire (…) la Grande-Bretagne est partie prenante dans l’agression contre le Yémen, et ne peut par conséquent porter de telles accusations sans fondement contre la République islamique d’Iran ", a déclaré Nasser Kanani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Téhéran, cité par l’agence officielle Irna.
Jeudi, la marine britannique a annoncé la saisie en début d’année d’armes iraniennes, dont des missiles sol-air et des moteurs pour missiles de croisière, à bord de bateaux rapides de contrebandiers dans les eaux internationales au sud de l’Iran.
Selon un communiqué du ministère de la Défense britannique, cette cargaison est en violation de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui a étendu en février à l’ensemble des Houthis l’embargo sur les armes au Yémen, applicable jusqu’alors à des individus et des entreprises nommément désignés.
C’est la première fois qu’un navire de la marine britannique saisit des armes aussi sophistiquées en provenance d’Iran, a ajouté le communiqué.
" L’exportation d’armes par la Grande-Bretagne aux forces de la coalition a été l’une des raisons de la poursuite de la guerre inhumaine au Yémen. Et le gouvernement britannique n’a pas l’autorité morale pour critiquer l’Iran ", a ajouté le porte-parole iranien.
Le conflit au Yémen oppose depuis 2014 le gouvernement, appuyé depuis 2015 par la coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, aux Houthis qui contrôlent des régions du nord et de l’ouest du pays ainsi que la capitale Sanaa.
AFP