USA-Liban-justice-procès-explosion Explosion au port de Beyrouth: une entreprise américaine poursuivie " nie toutes les allégations "
Washington, 14 juil 2022 (AFP) – Une entreprise américano-norvégienne à laquelle des proches de victimes réclament 250 millions de dollars pour ses liens présumés avec la gigantesque explosion survenue il y a deux ans au port de Beyrouth a " nié toutes les allégations soulevées dans l’action en justice " mercredi soir. La compagnie de services géophysiques TGS, disant être " au courant " de la plainte, a affirmé dans un communiqué sa volonté de " se défendre avec force devant le tribunal ". Plus tôt mercredi, la fondation Accountability Now avait annoncé que des proches de victimes, tous ressortissants américains, avaient engagé des poursuites auprès d’un tribunal du Texas, exigeant 250 millions de dollars de compensation. La déflagration, déclenchée le 4 août 2020 par un incendie dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans précaution, a fait 215 morts et plus de 6.500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise. Le groupe TGS est propriétaire de la compagnie britannique Spectrum Geo, qui a affrété il y a dix ans le " Rhosus ", un bateau battant pavillon moldave qui a transporté les 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium au port de Beyrouth. Selon Accountability Now, Spectrum Geo avait " conclu une série de contrats très rentables mais suspects avec le ministère libanais de l’Energie " pour transporter du matériel de prospection sismique du Liban vers la Jordanie à bord du " Rhosus ". Le ministre de l’Energie à l’époque était l’influent homme politique libanais Gebran Bassil, gendre du président Michel Aoun, qui a toutefois démenti tout lien avec la compagnie. Le groupe TGS a assuré mercredi qu’une " enquête approfondie " avait prouvé que Spectrum n’avait " aucune responsabilité dans l’explosion ". " Nous sommes convaincus que nous obtiendrons gain de cause dans cette affaire. " Au Liban, l’enquête sur l’explosion est suspendue depuis des mois. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations. led/seb

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