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Le Conseil des ministres s’est réuni sous la présidence du Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui, au début de la séance, a informé les ministres que les points à l’ordre du jour seraient reportés à la prochaine séance, le 16 août, et que la discussion du jour se limiterait uniquement au projet de loi de budget pour l’exercice 2023. Mikati avait exprimé le souhait de résoudre cette question aujourd’hui, mais une séance supplémentaire est désormais nécessaire. La décision finale relative au budget serait donc adoptée le 16 août après un dernier ajustement des chiffres, ont révélé des sources proches du ministère des Finances à Ici Beyrouth. Celles-ci ont également tenu à préciser que "le projet de loi de budget n’imposait pas de nouvelles taxes, mais réévaluait certaines redevances et licences qui sont devenues, au vu de la dévaluation de la livre libanaise, tellement dérisoires qu’elles ne couvraient même plus le coût des services fournis".

"La pression fiscale est passée de 16% avant la crise à environ 4% en 2022", ont-elles indiqué.

Par ailleurs, M. Mikati a annoncé que le budget pour l’année 2024 était en cours d’élaboration et que son étude serait entamée parallèlement à la finalisation du projet de loi de finances pour l’année 2023. La décision de les étudier simultanément ou séparément revient au Parlement.

Discussions sur l’emprunt à la BDL

Les sources aux Finances ont par ailleurs assuré à Ici Beyrouth que les salaires du secteur public étaient sécurisés et que des réunions se tiendraient cette semaine avec les vice-gouverneurs afin de parvenir à une formule concernant l’emprunt que l’État souhaiterait contracter en devises auprès de la Banque du Liban (BDL).

Le Premier ministre sortant a également révélé qu’il s’était longuement entretenu avec le premier vice-gouverneur de BDL, Wassim Mansouri, précisant que toutes les informations rapportées dans la presse au sujet d’un différend qui les opposerait étaient sans fondement et qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes. M. Mikati a par ailleurs confirmé que le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, étudiait la manière la plus appropriée et la plus rapide pour aborder le dossier de l’emprunt. "Nous souhaitons qu’il nous fournisse les chiffres relatifs aux Droits de tirage spéciaux, avec un décompte clair de tous les montants dépensés et leur destination, car nous ne voulons pas avoir de problème concernant les salaires ou les médicaments au mois d’août", a souligné le Premier ministre.